[Test PF] > Test Trials Rising (PS4)

[La Rédaction]

Belle surprise que ce Trials Rising dont on ne savait pas trop quoi attendre après le déjà très réussi Fusion et le trop exotique Blood Dragon. S’il est vrai que le gameplay n’a pas franchement évolué depuis ces deux titres, Rising s’impose indiscutablement comme l’opus le plus complet avec son nombre faramineux de pistes aux environnements variés, dont le design pointu demandera de longues heures d’entraînement pour espérer décrocher toutes les médailles de diamant. Les modes multijoueur et l’éditeur de piste allongeant encore la durée de vie déjà très confortable du jeu, les fans n’ont aucune raison de passer à côté s’ils peuvent s’accommoder d’un système de progression un poil lourd à notre goût, et de petites imperfections techniques suffisamment rares pour ne pas gâcher le plaisir.

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[Pouet]

Le systeme de progression me fait notamment penser au récent Onrush.

[Eric]

Je n'ai pas teste OnRush donc je ne peux pas dire.
Ce qui est etonnant c'est qu'apparemment je suis le seul que ce systeme a gene: je n'ai trouve qu'un test anglo-saxon qui relevait aussi le probleme.

[MeWa]

GK aussi n'a pas aimé le système de progression apparemment.

Seulement voilà, si Trials Rising est un jeu de moto honteusement addictif qui fait tout pour nous rendre fou, il ne le fait pas toujours pour les bonnes raisons. Les cinq derniers paragraphes élogieux décrivent un jeu Trials signé RedLynx, au ressenti impeccable manette en main. Mais il ne faut pas oublier que, depuis huit ans maintenant, le studio agit sous l'égide d'Ubisoft, qui édite et distribue la série. Que l'on ne remerciera jamais assez pour avoir une flingué une série géniale qui a fait les belles heures du Xbox Live Arcade. La Recette Ubisoft©, comme on aime à l'appeler, a ici été badigeonnée sur la moindre bonne idée des développeurs pour servir l'approche jeu-service prévue par l'éditeur. Un suivi trimestriel par saisons, c'est bienvenu pour permettre à un jeu Trials de vivre plusieurs années. Ce qui l'est moins, c'est tout ce qui va avec.

L'interface à peine plus conviviale qu'un repas chez Subway est une véritable plaie à utiliser et abuse des jauges, compteurs et autres barres de progression pour étouffer le joueur dans sa propre dopamine apportée par les gains de niveaux. En résulte un malaise de chaque instant, une représentation de tout ce qui va mal dans le jeu vidéo, des dabs à chaque écran de chargement aux lootboxes qui s'accumulent à nouveau palier d'XP franchi. On en arrive à des extrêmes d'une absurdité sans nom, quand le jeu nous notifie que 47 caisses de butin sont en attente d'ouverture ou qu'il nous incite à refaire trois fois le même niveau en roue arrière pour repartir avec un sticker Légendaire affreux.

Cet allongement artificiel de la durée de vie est symptomatique de la Recette Ubisoft©, qui multiplie les points d'intérêt et les activités annexes en recyclant niveaux et ressources, dans le simple but de nous balancer à la tronche un nouvel emote pour faire le beau durant les parties en ligne. Passé le niveau 55, Trials Rising devient un dommage collatéral de ce game design fainéant, en abusant des mêmes contrats collés à chaque niveau et en encourageant le grind bête et méchant pour débloquer l'accès aux ligues supérieures. Puisque l'obtention des circuits suivants ne dépend que du niveau d'expérience, attendez-vous à parcourir en boucle les mêmes épreuves dans l'espoir de voir grossir la jauge d'XP et ainsi ouvrir ce vilain cadenas bloquant l'accès au prochain Stadium. Décourageant pour les joueurs désireux d'accéder au nouveau contenu, et profondément triste à voir à travers les yeux d'un habitué de la première heure.