Car il faut bien l’avouer, la première question que risquent de se poser les joueurs PlayStation 5 amateurs de réalité virtuelle est celle du prix de ce PlayStation VR2 : plus cher que la console elle-même (449,99€ en édition numérique ou 549,99€ avec lecteur de disque), non compatible avec d’autres plateformes (impossible de le brancher à votre PC ou votre Mac), n’offrant pas de rétrocompatibilité avec les jeux dédiés au premier PlayStation VR, l’accessoire ne semble pas de prime abord mettre toutes les chances de son côté pour séduire une large frange de la communauté PS5.
Il convient toutefois de préciser que contrairement à son prédécesseur de 2016, le PSVR2 ne nécessite aucun accessoire supplémentaire : le pack proposé par Sony inclut en effet le casque PSVR2 dont les 4 caméras intégrées éliminent le besoin d’un dispositif de tracking externe, et deux contrôleurs PSVR2 Sense. Pour rappel si le premier PSVR ne coûtait « que » 399€ à sa sortie, il était de bon ton de lui ajouter une caméra à 60€ et deux contrôleurs à 40€ l’unité pour une expérience plus complète – soit un total de 539€.
Des spécifications alléchantes
Tous les joueurs qui se sont essayés au PSVR de la PS4 le savent, son principal point faible résidait dans sa résolution limitée par rapport aux standards PC de l’époque : le premier casque de Sony plafonnait en effet à 960x1080 par œil là où la concurrence de l’époque offrait déjà du 1080x1200. Les choses ont bien changé aujourd’hui puisque le PSVR2 propose une résolution de 2000x2040 par œil tandis que le populaire Meta Quest 2 se limite à 1832x1920 et le luxueux HTC Vive Pro 2 atteint les 2448x2448.
Non content d’améliorer sa résolution, le nouveau casque de Sony utilise un écran par œil au lieu d’un seul divisé en deux. Ces écrans utilisent en outre la technologie OLED et supportent à la fois le 120Hz et le HDR. A l’instar des casques PC les plus récents, le PSVR2 délaisse les lentilles traditionnelles utilisées par son prédécesseur et opte pour des lentilles de Fresnel plus légères et permettant d’atteindre un champ de vision (FOV) de 110 degrés.
Si les caractéristiques mentionnées ci-dessus permettent déjà au PSVR2 de proposer une offre comparable à celle disponible sur PC, le casque de la PS5 dispose en plus de spécificités aussi étonnantes que convaincantes : l’eye tracking qui permet entre autres de naviguer dans les menus d’un jeu par le regard (plus besoin d’un stick pour déplacer un curseur), et les vibrations qui renforcent encore l’immersion du joueur. Charge bien sûr aux développeurs de profiter de ces fonctionnalités en suivant l’exemple de Firesprite dans Horizon Call of the Mountain !
Des contrôleurs plus adaptés à la VR
Outre le casque lui-même, le package PSVR2 inclut deux contrôleurs inédits baptisés PSVR2 Sense. Proches des périphériques proposés sur PC, ils accueillent chacun la moitié des boutons, gâchettes et sticks habituels des manettes PlayStation : stick L, boutons Carré, Triangle, L1, L2 et Options à gauche puis stick R, boutons Croix, Rond, R1, R2 et Create à droite. Chacun dispose par ailleurs de son propre bouton PlayStation permettant l’activation du contrôleur ou le retour au menu principal de la console. Une dragonne visant à éviter les accidents malencontreux est bien sûr attachée à chaque contrôleur.
Plus ergonomiques que les PS Move proposés sur PlayStation 4, les PSVR2 Sense bénéficient surtout des technologies ayant fait le succès de la manette DualSense : le retour haptique pour les vibrations, et les gâchettes adaptatives pour une immersion encore renforcée. Ils disposent en outre d’un système de détection de la position de vos doigts, même lorsque vous n’appuyez sur aucune bouton ou gâchette.
Une installation largement simplifiée
Alors que le PSVR de première génération nécessitait l’utilisation de nombreux câbles et de la caméra lors de son installation, le PSVR2 simplifie largement la manœuvre avec un unique câble à brancher sur le port USB-C en façade de la console. Il ne vous reste alors qu’à allumer cette dernière et à suivre les différentes étapes du setup avant de vous lancer dans votre première aventure VR next gen.
Vous commencerez évidemment par ajuster le casque à votre tête grâce au bouton/molette situé sur sa partie arrière : le bouton vous permet d’allonger la fixation au maximum, tandis que la molette sert à la resserrer jusqu’à la position désirée. Vient ensuite le moment d’ajuster la visière grâce au bouton située sur sa face inférieure droite, puis de régler l’écart pupillaire (ou IPD) via la molette située sur la face supérieure gauche. Il sera ensuite temps d’empoigner vos contrôleurs PSVR2 Sense, une manœuvre qui ne nécessitera pas de retirer le casque finement ajusté : celui-ci dispose en effet sur sa face inférieure gauche d’un bouton permettant d’activer le mode « Transparence » grâce auquel les caméras vous permettront de voir (en noir et blanc) votre environnement. Une idée déjà vue ailleurs et qui ajoute indéniablement au confort du périphérique (le bouton est accessible à tout moment, y compris durant les sessions de jeu).
Une fois le setup hardware terminé, il est temps d’ajuster différents paramètres via les menus de la console. Vous commencerez par déterminer votre aire de jeu en regardant tout autour de vous via le mode « Transparence » évoqué ci-dessus : les obstacles seront alors automatiquement repérés et indiqués par des polygones afin d’éviter tout accident une fois en jeu. L’étape suivante vous permettra de régler plus finement l’espace consacré au jeu et d’ajuster votre distance au sol au cas où celle-ci serait imprécise.
Vient ensuite le réglage de l’eye tracking, avec un point à suivre des yeux (sans tourner la tête !) durant ses déplacements, puis un écran de test permettant de vérifier que la procédure s’est bien déroulée. Vous voilà fin prêt à lancer votre premier jeu PSVR2 !
Peu d’exclusivités mais quelques excellents titres
A ce stade, il convient de rappeler la liste diffusée il y a quelques semaines par Sony des jeux disponibles au lancement du casque (les titres reçus à la rédaction et qui feront prochainement l’objet d’un test sont indiqués par un astérisque).
- After the Fall
- Altair Breaker (*)
- Before Your Eyes
- Cave Digger 2 : Dig Harder (*)
- Cities VR
- Cosmonious High
- Creed Rise to Glory: Championship Edition
- Demeo (*)
- Dyschronia: Chronos Alternate (*)
- Fantavision 202X
- Gran Turismo 7 (*)
- Horizon Call of the Mountain (*)
- Job Simulator
- Jurassic World Aftermath (*)
- Kayak VR: Mirage
- Kizuna AI - Touch the Beat!
- Moss (*)
- Moss : Book II (*)
- NFL Pro Era
- No Man's Sky (*)
- Pavlov VR
- Pistol Whip
- Puzzling Places
- Resident Evil Village (*)
- Rez Infinite (*)
- Song in the Smoke Rekindled (*)
- Star Wars : Tales from the Galaxy's Edge (*)
- Synth Riders (*)
- Tentacular
- Tetris Effect : Connected (*)
- The Dark Pictures: Switchback
- The Last Clockwinder (*)
- The Light Brigade
- The Tale of Onogoro
- The Walking Dead: Saints & Sinners: Ch. 2: Retribution
- Thumper (*)
- Townsmen VR (*)
- Vacation Simulator
- What the Bat
- Zenith: The Last City
- Zombieland: Headshot Fever Reloaded (*)
Une offre plutôt fournie, même s’il convient d’indiquer qu’un seul de ces titres est totalement exclusif au PSVR2, à savoir Horizon Call of the Mountain. Certes on peut ajouter Gran Turismo 7 si l’on parle « d’exclusivités PlayStation » et Resident Evil Village pour les « exclusivités VR », mais tous les autres titres sont disponibles ailleurs.
Pas de quoi s’alarmer pour autant puisque certains d’entre eux sont particulièrement réussis (nos tests à venir vous permettront de séparer le bon grain de l’ivraie !), et que les franchises Horizon et Gran Turismo offrent déjà à elles seules d’excellentes sensations.
Une immersion extrêmement convaincante
En attendant des articles dédiés à chaque titre en notre possession, nous pouvons déjà partager notre sentiment global sur l’utilisation du casque PSVR2 et de ses contrôleurs PSVR2 Sense.
Tout d’abord, il convient de souligner la bonne idée de Sony d’inclure tous les accessoires nécessaires à l’expérience dans un unique pack (quitte à atteindre un coût plus élevé), là où le PSVR de première génération pouvait nécessiter l’achat de périphériques supplémentaires pour profiter des jeux compatibles dans les meilleures conditions possibles. Mieux, le nouveau casque est infiniment plus simple à installer (et donc à ranger pour peu que votre conjoint(e) ne soit pas enchanté(e) à l’idée de le voir traîner dans le salon) que son prédécesseur, et bénéficie de réglages plus nombreux permettant un meilleur confort de jeu. Autre point positif purement personnel : nous n’avons pas noté lors de nos longues sessions de test de formation de buée sur les lentilles, un phénomène que nous avions régulièrement relevé avec le casque PS4.
Une fois en jeu, on est immédiatement saisi par la finesse d’affichage des nouveaux écrans qui offrent (selon les titres évidemment) un rendu pas si éloigné de ce que la console propose sur un téléviseur classique. Certes quelques compromis semblent avoir parfois été nécessaires au niveau des textures ou du modèle d’éclairage pour maintenir une vitesse d’affichage évitant le phénomène de nausée, mais l’ensemble est franchement convaincant et l’on se prend parfois (souvent) à s’arrêter en pleine partie juste pour admirer le monde virtuel qui nous entoure.
Les vibrations du casque et le retour haptique ainsi que les gâchettes adaptatives des contrôleurs ne font que renforcer une immersion déjà très convaincante grâce aux splendides visuels, et l’utilisation d’un bon casque audio (le PSVR2 est fourni avec des écouteurs corrects si vous ne souhaitez pas investir) finira de vous plonger au cœur des univers concoctés par les différents studios présents au lancement du périphérique.
Terminons avec un mot sur l’eye tracking qui apporte un réel confort pour la navigation dans les menus, mais qui pourra tout aussi bien être exploité par des types de gameplay plus inventifs que l’on attend maintenant de découvrir avec impatience.
Seblaballe
Juste incroyable, face au PSVR, c’est une claque, dans REZ comme Horizon, No MAN SKY est moins top sur les déplacements pour l’instant…
- casque léger et confortable
- Pas ou peu de buée
- Réglage des yeux et espacement nickel
- son parfait
- La pause avec caméra externe bien pratique
- Determination de la zone de jeux et intégration dans les jeux super efficace
- Un seul câble de 5 m ultra pratique
- Manettes légère avec une excellente précision et Autonomie 3-4h environ pour l’instant, juste prévoir un 2eme câble et un chargeur double car embase un peu chère
- Reconnaissance des mouvements et Eye tracking bien précis
-…
Juste fabuleux, aucun regret à ce stade après environ 20h d’utilisation