Test Horizon : Zero Dawn

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PS4

Principalement connu jusqu’ici pour son travail sur la franchise Killzone démarrée sur PlayStation 2 en décembre 2004, le studio Guerrilla quitte aujourd’hui sa zone de confort en délaissant le genre FPS au profit de l’action/RPG à la troisième personne et en monde ouvert. Avec Horizon : Zero Dawn, les développeurs néerlandais nous propulsent vers un futur lointain dans lequel la Terre et ses occupants ont subi des bouleversements inattendus : l’homme est revenu à l’ère des guerres tribales tandis que des animaux sauvages robotisés, témoins d’une époque technologiquement avancée mais révolue, font régner la terreur sur la planète.

C’est dans ce contexte surprenant que vous découvrez la tribu des Noras, dirigée d’une main de fer par les Matriarches. Curieusement ces dernières ont décidé de confier dès sa naissance la petite Aloy à Rost, un ancien guerrier pourtant considéré de longue date comme un paria par l’ensemble de la tribu. Un statut dont hérite malgré elle Aloy qui devra endurer moult brimades et invectives durant son enfance et son adolescence. Heureusement sa vie prendra un tournant bien différent lors du rite de passage de la tribu baptisé l’Eclosion, qui lui permettra de prendre son envol et de partir à la recherche de ses origines dans le vaste monde imaginé par Guerrilla.

Un univers séduisant

Et autant le dire tout de suite, il y a de quoi s’extasier en découvrant le terrain de jeu proposé par le studio néerlandais : on reviendra plus tard sur la technique à proprement parler qui, vous le savez sans doute déjà, a de quoi vous décoller la rétine, mais il convient d’abord de s’attarder sur le monde ouvert qui nous est proposé, fourmillant de vie et de dangers.

A peine le prologue résumé ci-dessus passé, vous êtes libre de bourlinguer où vous le souhaitez sur l’immense carte du jeu, découvrant peu à peu ses paysages, ses lieux d’intérêt, sa flore mais aussi et surtout sa faune. On ne parle évidemment pas là des lapins, sangliers, renards, oies, dindes, saumons, truites et autres rats par ailleurs bien présents, mais plutôt des robots évoqués plus haut dont certains renvoient immanquablement à nos chers dinosaures.


Comme il y a quelques millions d’années, on trouve dans le bestiaire mécanique d’Horizon des créatures relativement inoffensives voire craintives qui tenteront de s’échapper lorsqu’elles vous auront détecté, n’attaquant maladroitement qu’en tout dernier recours. Se déplaçant généralement en troupeaux, elles bénéficient souvent de la surveillance d’un ou plusieurs « gardes du corps », les Veilleurs, sortes de raptors relativement véloces mais faciles à éliminer (dans leur version de base) avec un peu d’adresse : leur unique œil est un point faible évident qui peut même permettre de les tuer d’une unique flèche bien placée.

Mais évidemment de nombreux adversaires bien plus retors se dresseront tôt ou tard sur votre chemin, comme par exemple les très félins Charognarde et Dents-de-Scie, les imposants Testudien et Cracheur Boursouflé, l’ersatz d’alligator Carapateur, l’aérienne Etincelle ou encore le furtif Traqueur dont le camouflage optique rend la détection bien difficile. Et il ne s’agit là que de quelques exemples sur les 34 animaux/machines qui peuplent le monde d’Horizon !

Des combats ultra dynamiques

Pour survivre dans ce milieu particulièrement hostile, Aloy devra en premier lieu apprendre à bien étudier le terrain sur lequel elle s’aventure : en position accroupie et camouflée dans les hautes herbes, elle s’assurera régulièrement qu’aucun prédateur trop costaud pour elle ne déambule dans les parages, et évitera ainsi de se faire détecter voire attaquer par surprise. Le cas échéant, elle pourra compter sur son focus, un appareil trouvé dans des ruines interdites pendant son enfance, qui lui fournit de précieuses informations sur le monde qui l’entoure : une fois activé (L3) et le robot ciblé, il lui révèlera en effet les points faibles de ce dernier afin qu’elle en tire parti, ainsi que son chemin de ronde pour anticiper ses mouvements. A elle ensuite d’attaquer le gêneur ou de le contourner si la tâche paraît trop ardue.

Même si la première option est choisie, il sera la plupart du temps judicieux de porter le premier coup par surprise, soit en attaquant depuis une position cachée soit en s’approchant discrètement de la cible sans être repéré. Il peut aussi être intéressant de préparer le terrain avant de déclencher les hostilités, en posant différents pièges grâce au lance-câble : électriques pour étourdir l’animal, glacés pour le ralentir ou explosifs pour lui occasionner un maximum de dégâts dès le départ.

Une fois le combat réellement enclenché, plusieurs armes peuvent être utilisées en fonction de la cible et de ses faiblesses : le lance-corde permet de l’immobiliser temporairement et se montre donc très pratique contre les machines rapides, mais ce sont évidemment votre lance, les frondes, les arcs et les arbalètes qui permettent de faire l’essentiel du travail. Vous devrez agir vite et bien pour espérer remporter le combat, en visant de préférence les points faibles détectés par le focus et en utilisant les munitions élémentaires (électricité, feu, givre) préconisées pour maximiser les dégâts. Attention, certains ennemis sont immunisés contre tel ou tel élément, et vous ne ferez que gaspiller vos munitions si vous optez pour les mauvaises ! A noter la possibilité de ralentir l’action pendant un court instant en activant le mode Concentration (R3) lorsque vous visez (L2), ce qui vous permettra d’atteindre les points faibles de la cible plus facilement.

Le combat rapproché avec votre lance est rarement une bonne idée face à un ennemi véloce, mais il peut se montrer payant face aux ennemis plus patauds : il vous faudra alors enchaîner les roulades pour esquiver les attaques la plupart du temps très puissantes, et asséner des coups en tournant autour de votre proie pour affaiblir son blindage. Si vous parvenez à étourdir votre ennemi (par un choc électrique, des cordes ou des ondes de choc), vous pourrez aussi utiliser votre lance pour asséner un coup critique particulièrement efficace. Mais attention, la fenêtre d’action est relativement étroite.

Forcément, il vous arrivera d’être opposé à plusieurs robots à la fois, auquel cas il est recommandé d’identifier rapidement le plus dangereux et de le mettre hors d’état de nuire : non seulement vous éviterez d’encaisser de trop gros dommages durant la suite du combat, mais vous pourrez peut-être aussi profiter d’une arme lourde montée sur l’ennemi ainsi abattu. Certains des adversaires les plus retors sont en effet équipés d’armes énergétiques qu’il est possible de décrocher puis d’utiliser pour son propre compte : pratique !

Si les animaux mécanisés constitueront l’essentiel des combats, sachez que vous devrez aussi vous battre de temps à autre contre des humains durant votre périple : l’expérience se montre alors beaucoup plus classique et pas toujours très convaincante, la faute à une intelligence artificielle aux réactions parfois surprenantes. Un guetteur adverse peut parfois vous détecter alors que vous êtes caché derrière un rocher à plusieurs dizaines de mètres, tandis qu’il ne sourcillera pas lorsque vous tuerez l’un de ses collègues presque sous ses yeux. Dans le même registre, jeter une pierre ou siffler vous permettra d’attirer les ennemis un à un vers votre cachette d’où vous n’aurez plus qu’à les exécuter silencieusement. Autant de comportements curieux qui font un peu tâche en regard de l’excellence atteinte par ailleurs par le jeu.

La reine du crafting

Que ce soit en fouillant les restes des adversaires envoyés ad patres, en ouvrant les boîtes et coffres disséminés un peu partout, en chassant les animaux (les vrais !) ou en ramassant les fleurs et arbustes de votre environnement, vous amasserez des éclats qui font office de monnaie et constituerez rapidement une belle réserve de ressources plus ou moins naturelles. Autant de provisions qui vous serviront à remplir votre sac médicinal afin de récupérer un peu de santé quand le besoin s’en fait sentir, à vous fabriquer des munitions, ou à débloquer de nouvelles armes et tenues aux propriétés diverses et variées.

Histoire de rendre tout cela un peu plus profond, les développeurs ont eu la bonne idée d’ajouter à votre arsenal et à vos costumes des emplacements de modifications (de un à trois selon l’objet) permettant de les customiser encore un peu plus : vous pourrez ainsi ajouter des effets élémentaires en utilisant les modificateurs récupérés çà et là, vous permettant d’avoir un arsenal suffisamment varié pour affronter tout type de menace.

Dans le même genre, vous pourrez peu à peu augmenter vos diverses capacités de stockage et ainsi transporter plus d’armes, de tenues, de ressources, de potions, et de munitions. Nous vous conseillons de privilégier les ressources et les munitions en début de partie, pour vous éviter de devoir trop souvent faire le tri dans vos objets : il est préférable de récupérer tout ce que vous trouvez, quitte ensuite à revendre le loot inutile chez les nombreux marchands de la région afin d’obtenir quelques éclats supplémentaires !

Une structure convenue

En bon action/RPG, Horizon vous proposera rapidement plusieurs missions principales et annexes, ainsi que des activités diverses et variées. Si la structure n’a rien de novateur puisqu’elle s’inscrit dans la lignée de tous les open world récents, il convient de préciser que l’écriture de toutes ces missions a été particulièrement soignée en évitant l’écueil du simple transport d’objet d’un point A à un point B. Plusieurs d’entre elles réservent même pas mal de surprises, l’objectif de base se transformant rapidement en quelque chose de plus complexe. A noter la présence de nombreux dialogues à choix multiples vous permettant d’en apprendre plus sur le monde d’Aloy, ainsi que de moments durant lesquels la belle devra effectuer des choix en se montant abrupte, intelligente ou en faisant preuve de compassion : rien qui ne modifie drastiquement la suite de votre aventure d’après ce que nous avons pu voir, mais les répercussions immédiates peuvent en revanche être expéditives.


Pour en revenir aux missions à proprement parler, sachez que certaines d’entre elles vous donneront l’occasion d’utiliser un peu plus le focus d’Aloy, dont l’une des fonctionnalités est d’analyser votre environnement : il pourra ainsi vous permettre de repérer des traces, puis de les afficher en surimpression afin que vous puissiez suivre une nouvelle piste. Un petit côté « enquête » extrêmement léger mais tout de même amusant.

Du côté des activités annexes, le jeu vous proposera d’escalader les Grands-Cous, sortes de diplodocus mécaniques dont le piratage révèlera instantanément une partie de la carte : l’escalade de la bestiole étant aussi assistée que dans un Assassin’s Creed, il vous faudra ici seulement trouver comment atteindre une première prise sur l’imposante machine. Vous devrez aussi nettoyer des camps de bandits, relever des défis de chasse, nettoyer des zones corrompues dans lesquelles les animaux/robots sont plus puissants qu’ailleurs, et explorer des ruines de l’ancien monde appelées creusets. Une fois l’un de ces derniers traversé et son cœur piraté, vous apprendrez comment pirater certaines des machines afin qu’elles vous assistent en combat ou vous laissent les monter. Un bon moyen de parcourir rapidement les grandes distances qui séparent les différents lieux importants du jeu, même si un mécanisme de voyage rapide est disponible qui induit toutefois un temps de chargement relativement long. Un petit défaut facilement pardonné puisque, hormis le chargement initial et ceux consécutifs à une mort, vous pourrez parcourir le vaste monde d’Horizon sans le moindre temps d’attente !

Au fur et à mesure de vos actions dans le jeu et de votre progression dans ses missions, vous accumulerez des points d’expérience qui vous feront monter de niveau en vous octroyant au passage des points de compétence. Ces derniers pourront ensuite être dépensés pour débloquer de nouvelles capacités d’Aloy, réparties en trois catégories : Rôdeuse, Brave et Survivante. Elles permettront par exemple d’attaquer les ennemis depuis une position surélevée, d’utiliser les attaques furtives sur des adversaires de plus en plus costauds, ou de récupérer plus de ressources en ramassant une unique fleur.

Avec son contenu très fourni, Horizon : Zero Dawn vous occupera sans problème une bonne vingtaine d’heures si vous vous focalisez sur ses missions principales, et probablement le double ou le triple si vous cherchez à accomplir toutes les tâches disponibles. Il faut dire que certaines d’entre elles demandent de trouver des objets cachés afin d’obtenir des récompenses particulières, ce qui n’est pas une mince affaire quand l’aire de jeu est aussi vaste. Ceci étant il faut bien avouer que parcourir cette dernière reste un vrai plaisir même après de nombreuses heures, un tour de force que ne réussissent pas, loin de là, tous les jeux du genre.

Un jeu qui en met plein les yeux

Il faut dire que Guerrilla prouve une fois de plus avec cette nouvelle licence sa maîtrise de la petite dernière de Sony. On vous l’a dit le monde du jeu est plein de vie avec d’autres humains, des animaux et des robots, mais il est en outre présenté de superbe manière avec une foule de petits détails qui renforcent encore l’immersion : que vous traversiez une forêt, une montagne enneigée, un canyon désertique, ou le village d’une tribu, tout est fait pour vous plonger au cœur de l’aventure.

Bien sûr on est immédiatement conquis par les textures détaillées, la végétation qui danse au gré du le vent, la distance d’affichage, la gestion de la lumière, le cycle jour/nuit, les effets atmosphériques (pluie, orage, brouillard, poussière…) et les effets spéciaux, mais c’est surtout l’animation des machines qui force le respect, en particulier lors des combats impliquant de nombreux protagonistes au cours desquels les déplacements de tout ce beau monde s’apparentent presque à un ballet. Pour ne rien gâcher Aloy se montre extrêmement maniable, même si les attaques au corps-à-corps peuvent parfois poser problème dans des espaces réduits comme une tour de guet.

Testé sur PlayStation 4 Pro, le jeu nous proposait deux modes pour favoriser le rendu ou la performance, mais l’excellente fluidité du premier ne nous a pas franchement incités à opter pour le second. Et, cerise sur le gâteau, un Mode Photo très complet vous permettra de mettre le jeu en pause et d’admirer la scène sous tous les angles avant de réaliser des captures de toute beauté. Bref, il n’y a vraiment pas grand-chose à reprocher au petit dernier de Guerrilla !

Notre verdict

On aime

  • L’univers bien travaillé
  • Un monde extrêmement vivant
  • L’excellente performance technique
  • Les combats contre les machines
  • Des missions variées et bien écrites
  • Une belle durée de vie

On n'aime pas

  • Les combats contre les humains
  • Des chargements un peu longuets lors des voyages rapides
  • Quelques soucis pour le corps-à-corps en espace clos

Si l’on avait peu de doute quant à la performance technique d’Horizon : Zero Dawn après l’avoir essayé à la Paris Games Week 2016, quelques interrogations subsistaient quant à son contenu et à sa capacité à accrocher le joueur une fois passé l’effet de la claque graphique. Autant être clair Guerrilla fait presque aussi fort sur le gameplay de son jeu que sur sa présentation, à l’exception peut-être des combats contre les humains pas forcément trépidants. Heureusement ces derniers ne sont pas majoritaires dans l’aventure, et les affrontements contre des hordes d’animaux mécanisés sont suffisamment dynamiques pour passer outre ce petit défaut. Le jeu bénéficie en outre de missions bien scénarisées et d’un univers suffisamment fouillé pour que l’on ait envie de l’explorer de fond en comble, ce qui lui assure une durée de vie extrêmement confortable et garde tout sentiment de répétitivité à bonne distance. Bref, le coup d’essai semble bien être en réalité un coup de maître, et l’on attend maintenant des nouvelles d’une hypothétique suite !

Note finale : 9 / 10
Les commentaires
Le
Je suis assez surpris de cette partie de ton test Eric :
Même si un mécanisme de voyage rapide est disponible qui induit toutefois un temps de chargement relativement long
J'ai testé tout à l'heure et ca va, je trouve ca plutôt rapide en fait. Ou alors je suis encore traumatisé de FFXV parce que par comparaison, ce dernier met des siècles à se charger!
Le
C'est clair, tous les chargements de FFXV durent 5 à 6 fois plus longtemps que Horizon (et encore).
Le
C'est peut-etre parce que vous en etes encore a vous deplacer a pied ou a dos d'animal: une fois qu'on a 50 missions disponibles un peu partout sur la carte, on utilise beaucoup plus le voyage rapide et c'est quand on les enchaine que ca finit par paraitre long. :P
Et ne me lancez pas sur FFXV, je vais encore dire des mechancetes. :D
Le
J'ai commencé hier soir... C'te claque ! J'adore ! :love:

Techniquement, c'est énorme. J'ai réglé le paramètre d'affichage sur "Performance" et HDR activé.
Quand à Aloy, elle se manie à la perfection, du pur bonheur !
Ça fait un bien fou de contrôler un personnage aussi léger, rapide et agile. :)
Ace

Ace

Le
C'est quoi ta TV ? XD93 ?
Ace

Ace

Le
J'ai mis un commentaire à ton test :)
Le
J'ai supprimé son message... Grosse pub
Le
Ace a écrit : jeu. 2 mars 2017 21:34 C'est quoi ta TV ? XD93 ?
KD-55X8509C
Le
ca c'est ton code wifi, c'est pas une tele
Le
infel2no a écrit : jeu. 2 mars 2017 23:50 ca c'est ton code wifi, c'est pas une tele
TV Sony de 55" compatible 4K qui ne sert à rien car cette définition est une escroquerie marketing, compatible HDR et qui tourne sous Androshit 6.0 (qui semble pour le moment moins pété de bugs que le précédent).

C'est mieux ? ;)
Le
J'ai rien compris
Le
Que je comprenne bien... Tu es capable de réciter par cœur l'intégralité du grimoire de Destiny et d'expliquer toute l'histoire dans les moindres détails.

Par contre, tu bug sur la référence d'un TV ! :D
Le
Eric a écrit : jeu. 2 mars 2017 05:21 C'est peut-etre parce que vous en etes encore a vous deplacer a pied ou a dos d'animal: une fois qu'on a 50 missions disponibles un peu partout sur la carte, on utilise beaucoup plus le voyage rapide et c'est quand on les enchaine que ca finit par paraitre long. :P
Et ne me lancez pas sur FFXV, je vais encore dire des mechancetes. :D
J'ai débloqué le TP gratuit dans tous les camps, je peux te dire que je l'utilise et non franchement c'est vraiment cool que ce soit aussi peu long :P
Le
Ouais c'est franchement court et plus la zone est près et plus vite tu te tp donc franchement je vois pas en quoi c'est long. :) Ils ont assuré sur tout Guerrilla.
Le
J-WeL972 a écrit : sam. 4 mars 2017 13:36 Ils ont assuré que tout Guerrilla.
c'est du patois albanais?

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