Test The Flame in the Flood

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PS4

Depuis le succès de Dont’ Starve, les jeux de survie se sont petit à petit démocratisés sur nos consoles et la sortie de The Flame in the Flood le 17 janvier dernier sur le PlayStation Store de la PlayStation 4 confirme cet engouement. Arrivé dans une édition complète sur la machine de Sony, le titre de The Molasses Flood est proposé à 14,99 avec une remise pour les membres du PlayStation Plus faisant tomber le prix à 11,99 euros les deux premières semaines de son lancement. Préparez-vous à lutter pour voir le jour se lever.

Aujourd’hui on n’a plus le droit...

L’apocalypse a encore une fois eu raison du genre humain mais pas sous la forme d’une invasion extraterrestre ou de la prolifération de morts-vivants. Dans The Flame in the Flood, c’est mère nature qui a repris ses droits au point de transformer une partie des Etats-Unis en petits îlots entourés par une rivière au courant mortel. Par chance, le jeu vous place dans la chemise d’une jeune femme rompue à l’exercice de la survie en forêt. Plus débrouillarde que la moyenne des citoyens sur-urbanisés, la demoiselle croisera la route d’un chien de secours possédant dans sa besace une radio à ondes longues. Votre premier objectif sera d’atteindre les hauteurs pour capter un signal plus audible, mais comme parcourir de longues distances demandera plusieurs jours, vous devrez faire en sorte de survivre jusqu’à votre destination. Le soft de The Molasses Flood est un jeu de survie pur jus, et en tant que tel suivre les indicateurs de votre personnage sera votre première préoccupation. Vous devrez ainsi garder un œil sur sa jauge de faim, de soif, de fatigue, d’endurance et d’état physiologique (des dégâts physiques type fractures et blessures) tout en évitant de tomber malade en mangeant n’importe quoi, en restant mouillée trop longtemps ou en buvant de l’eau croupie.


Comme nos lointains ancêtres, pour voyager loin vous devrez ménager vos deux montures. La première c’est évidemment vous-même et un atelier confection le soir au coin du feu permet de se fabriquer des vêtements, des chaussures, des premiers soins, des outils utiles et tout un tas de gadgets en fonction de ce que vous avez pillé autour de vous dans les bois, les caisses, les cabanes, les marais, les épaves… L’autre moyen de locomotion est un radeau, déjà construit en début d’aventure, qui demande de l’entretien en cas de chocs et des améliorations dans les stations prévues à cet effet. Motorisation, gouvernail, résistance, emplacements (…), les métaux et l’essence lui donnent une seconde jeunesse. Le chien quant à lui, en plus de faire office de détecteur de loot, sert de stockage d’appoint puisqu’on peut charger sa sacoche avec quelques objets. Pas besoin de le nourrir ou de le soigner, il se débrouille bien tout seul. L’inventaire personnel est limité, alors il faut faire attention à ne pas transporter n’importe quoi et à combiner régulièrement des items pour en faire des objets ou des plats cuisinés, bien plus nourrissants que des fruits ou des légumes bruts.

...ni d’avoir faim ni d’avoir froid.

L’homme a beau être un loup pour l’homme, en son absence les loups reprennent du service et constituent des prédateurs avec lesquels vous devez composer, au même titre que des ours, des serpents ou des sangliers. Les bêtes sont vraiment sauvages dans ce jeu, et n’hésitent pas à vous charger. Les maintenir à distance avec une torche est une idée, les traquer avec des appâts, un arc ou une bombe artisanale (accessibles depuis un inventaire rapide placé sur la croix directionnelle) en est une meilleure. Bricoler des pièges de trappeur fait aussi partie du plaisir de la survie. Pas d’état d’âme pour ces vilaines bêtes, leurs carcasses peuvent vous maintenir en forme plusieurs jours durant et vous vêtir quand les températures commenceront à tomber. Il faut dire que traverser les dix régions du jeu générées de manière procédurale et atteindre tous les objectifs primaires et secondaires (proposés dans des boites aux lettres) mobilise une bonne vingtaine d’heures de votre temps libre en mode campagne et jusqu’à ce que mort s’en suive dans le mode sans fin. Autant de moments pendant lesquels vous pourrez savourer une direction artistique cartoonesque à la vue aérienne rappelant Brothers : A Tale of two Sons et une bande son country-rock composée par Chuck Ragan pour ceux qui connaissent.

Déjà exigeant à la base (en mode Voyageur) au point de tenir péniblement une semaine avant de rendre l’âme, le jeu voit sa difficulté grimper en flèche dans le mode Survivaliste, mode difficile à peine déguisé où la mort est permanente, les ressources rares et les statistiques fondent encore plus rapidement. Combler ses besoins primaires devient une routine très vite répétitive, si bien que le sentiment de solitude pèse sur le plaisir de jeu. Ce ne sont pas les rencontres avec quelques survivants qui viendront briser ce cercle sans fin étant donné que la narration est très en retrait par rapport au gameplay. Il y avait sans doute moyen de travailler davantage le fond scénaristique pour justifier notre errance au lieu de simplement survivre pour le principe. Pour passer le temps vous pourrez toujours lire les sous-titres des commentaires audio du réalisateur, propres à cette version complète contenant également un thème PS4 et un avatar PSN. Bien pensé, facile à prendre en mains une fois assimilées les positions des onglets, et réaliste dans son approche de la survie, ce bac à sable mérite l’attention des fans de l’émission Man vs Wild de Bear Grylls.

Notre verdict

On aime

  • De la survie exigeante
  • Le chien, compagnon d’infortune
  • Une grosse durée de vie
  • La musique country-rock

On n'aime pas

  • Le sentiment de solitude
  • Vite répétitif sans vraie histoire
  • Les textes tronqués en VF
  • On meurt encore de la faim en 2017

Si vous trouvez votre quotidien trop facile et que vous voulez revenir aux fondamentaux de la vie, à savoir vous sustenter de cueillette et de chasse comme nos ancêtres, vous trouverez dans The Flame in the Flood un parfait exutoire. Davantage centré sur la survie en milieu hostile que sur la narration, au point d’être rapidement redondant, ce jeu de survie en bac à sable présente un challenge suffisamment élevé pour vous happer une vingtaine d’heures. A moins de décrocher ou de trépasser avant.

Note finale : 7 / 10
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