Test Ratchet & Clank

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PS4

Histoire de fêter comme il se doit la première apparition dans les salles obscures du duo de choc inventé par Insomniac Games, Ratchet et Clank débarquent aussi sur PlayStation 4 dans un jeu faisant office de reboot de la série et suivant la trame du film. L’occasion de retrouver nos héros parés de leurs plus beaux atours grâce à la puissance accrue de la console, et de profiter d’un gameplay légèrement revisité et toujours aussi au point. Attention toutefois : ceux d’entre vous qui connaissent bien la série auront forcément une petite impression de redite !

A première vue, le scénario du nouveau Ratchet & Clank n’est pas tellement différent de celui de l’ancien : sur la planète Veldin, le lombax Ratchet œuvre distraitement dans le garage de son ami Grim tout en rêvant aux exploits du mythique Capitaine Qwark. Quand celui-ci débarque avec ses Rangers Galactiques pour trouver une nouvelle recrue, notre héros tente naturellement sa chance et remporte brillamment les épreuves avant d’être brutalement éconduit en raison de petits larcins commis par le passé. Dans le même temps sur la planète Quartu, l’usine de robots dirigée par le Directeur Drek donne naissance à l’anomalie B5429, plus chétive mais aussi plus intelligente que ses congénères. Consciente qu’elle finira très vite au rebut si elle ne tente pas quelque chose, elle quitte la ligne de production et parvient à s’échapper à bord d’une navette malheureusement endommagée par un tir de roquette. C’est évidemment sur Veldin que le petit robot terminera sa course et rencontrera Ratchet qui le rebaptisera très vite Clank. Ce dernier indique à son nouvel ami qu’il détient des informations compromettantes au sujet de Drek, et tous deux décident alors de rejoindre les Rangers Galactiques afin de les mettre au courant.

Un air connu

Sans surprise le reboot de Ratchet & Clank reprend à son compte de nombreux éléments du jeu original, mais il intègre aussi des éléments de gameplay voire des séquences entières inspirées des titres de la série Future (Quest for Booty, A Crack in Time et Into the Nexus).

A la base nous sommes donc en présence d’un jeu d’action/plateforme en vue à la troisième personne, faisant la part belle aux affrontements contre des créatures de toute sorte au moyen de différentes armes plus ou moins délirantes. L’arme de prédilection de l’ami Ratchet reste sa clé à molette, mais vous pourrez aussi compter sur le Combusteur Magma (sorte de fusil d’assaut), le Fusio-bombe (lance-grenades), le Pyrolanceur (lance-flammes), le Tambour à protons (ersatz de mine à impulsions), M. Zurkon (un petit robot qui vous suit et vous assiste), le Groovitron (qui fait danser les ennemis !), le Pixéliseur (apparenté à un fusil à pompe), le Lance-Prédateurs (qui peut lancer plusieurs projectiles à la fois), le Frappeur Plasma (fusil de sniper), le Pacifiste (lance-roquettes), le Discozigzag (qui peut contourner les obstacles pour toucher la cible), le Gant ravageur (qui balance des créatures fondant ensuite sur vos ennemis), le Moutonator (pour transformer les adversaires en moutons !) et le T.E.L.T. (l’arme ultime dans la série).


Comme d’habitude, éliminer des ennemis rapportera des points d’expérience non seulement à Ratchet qui verra peu à peu sa jauge de vie de s’agrandir, mais aussi à l’arme utilisée qui gagnera ainsi des niveaux. Chaque palier franchi débloquera de nouvelles cases sur le damier d’évolution de l’arme, et vous pourrez les activer en dépensant le raritarium récolté dans les niveaux du jeu. De quoi augmenter la puissance de feu mais aussi la réserve de munitions, la portée ou la durée d’utilisation.

Outre les armes, vous récupèrerez pendant l’aventure différents gadgets qui vous permettront d’atteindre des lieux apparemment inaccessibles : le swingueur vous permettra de jouer à Tarzan au-dessus du vide, l’hélipack puis le jetpack serviront à explorer les airs, l’hydrodéplaceur à contrôler l’eau, le crocheteur à pirater des serrures, les bottes magnétiques à parcourir certains chemins de métal, et les glisso-bottes à grinder les rails aperçus ici ou là.

Une aventure remaniée mais toujours aussi agréable

Vous l’aurez compris les fans de la série seront ici en terrain connu, d’autant que comme indiqué plus haut le scénario du jeu suit celui du film (dont il reprend quelques extraits en guise de cut-scenes !) qui est lui-même basé sur différents éléments de la saga, faisant de ce reboot une sorte de best-of.

Ceci étant et même si les premières heures suivent plutôt fidèlement la trame du jeu original, vous noterez rapidement l’ajout de séquences inédites et le réagencement de plusieurs passages. Par exemple, alors que Clank sautait directement dans une navette lui permettant de s’échapper au début du jeu sur PS2, il devra ici d’abord survivre à une course-poursuite inédite contre l’un de ses (imposants) congénères baptisé Victor. Dans le même ordre d’idées certains passages de l’original ont disparu (planètes Eudora et Umbris), alors que d’autres inspirés ou copiés d’autres opus de la série ont été ajoutés : on pense notamment à la chasse aux cerveaux de télépathopoulpes sur Gaspar, mettant en avant les capacités du jetpack et rappelant furieusement la récupération des cornes de Gargothon sur Thram dans Into the Nexus.

Bien sûr les petites séquences annexes auxquelles nous a habitués la série répondent ici aussi présent, avec des courses en hoverboard, du shoot spatial à bord de votre vaisseau, de la défense sol/air depuis une tourelle, ou encore une phase d’infiltration déguisé en Capitaine Qwark. Clank nous propose de son côté des puzzles plus ou moins inspirés de A Crack In Time, la dimension temporelle en moins, avec l’utilisation de petits robots transformables : ils peuvent au choix se changer en trampoline pour sauter plus haut, en passerelle pour franchir les précipices ou en batterie pour activer les mécanismes. A vous d’utiliser la forme appropriée au bon endroit et au bon moment, les énigmes les plus avancées nécessitant d’utiliser un même robot plusieurs fois de suite mais sous différentes formes.

Autre nouveauté du reboot, les développeurs ont eu la bonne idée d’inclure un système d’holocartes récupérées en fouillant votre environnement ou lâchées par certains ennemis battus. Ces cartes sont regroupées par séries de trois, chaque série complétée vous apportant un petit bonus : vous récupèrerez par exemple plus de boulons ou de raritarium, ou augmenterez la fréquence d’apparition des cartes. Comme dans tout système de collection vous recevrez parfois des cartes déjà en votre possession, et pourrez échanger cinq cartes déjà récupérées contre une que vous n’avez pas encore.

A noter qu’il vous faudra impérativement compléter la série liée à une arme spécifique pour pouvoir en acheter la version Omega : elle pourra évoluer jusqu’au niveau 10 alors que la version normale est limitée au niveau 5, et pourra donc bénéficier d’améliorations supplémentaires. Attention toutefois, vous n’aurez accès à ces armes dévastatrices qu’en vous lançant dans le Mode Défi, débloqué après avoir terminé le jeu une première fois. Pour notre part, cela n’aura nécessité qu’une petite dizaine d’heures.

Histoire de renforcer encore un peu plus le côté fan service du jeu, les fameux boulons en or toujours aussi bien cachés vous permettront ici d’accéder à différentes salles du Musée Insomniac, où vous pourrez découvrir des artworks et vidéos liés à l’ensemble de la saga.

Techniquement solide mais…

Si tous les joueurs reconnaîtront implicitement que le reboot qui nous intéresse aujourd’hui est à mille lieues graphiquement parlant de son modèle sorti en 2002 sur PlayStation 2, faire tourner les deux côte-à-côte permet de mieux comprendre le fossé technique qui sépare les deux productions d’Insomniac : non seulement l’affichage utilise désormais une résolution de 1080p, mais en plus les éléments de décor ont gagné en nombre et en complexité, que ce soit dans leur modélisation ou dans leurs textures, et la gestion de la lumière comme celle des effets spéciaux se montre beaucoup plus au point. Bref, comme on s’y attendait, on redécouvre littéralement les environnements visités il y a 14 ans et l’on visite avec plaisir les quelques sections inédites.


Là où le bât blesse cependant, et le phénomène est d’autant plus visible lorsque les deux versions tournent l’une à côté de l’autre, c’est dans le taux de rafraîchissement qui a malheureusement perdu de sa superbe en deux générations : là où la PS2 affichait sans (presque) sourciller 60 images par seconde, la PS4 se contente de la moitié pour un rendu certes infiniment plus joli mais aussi nettement moins fluide. Les fans se souviennent sans doute que les développeurs avaient opté pour le 30i/s et une débauche d’effets après A Crack in Time, inaugurant leur nouvelle philosophie dans Into the Nexus, mais on espérait qu’ils feraient machine arrière an arrivant sur la petite dernière de Sony. Ce n’est malheureusement pas le cas.

Côté sonore vous retrouverez des doublages en français de qualité et emplis d’humour, tandis que les musiques entendues en cours de jeu et les divers effets sonores sont dans la droite lignée de ce que nous a offert la série jusqu’ici.

Notre verdict

On aime

  • Toujours aussi prenant pad en main
  • La profusion d’armes à débloquer et à améliorer
  • Un lifting graphique impressionnant
  • Moins de 40€ le très bon jeu d’action/plateforme

On n'aime pas

  • Moins fluide que l’original avec seulement 30fps
  • La majorité des environnements est déjà connue
  • Pas vraiment novateur pour les habitués

Le reboot de Ratchet & Clank sur PlayStation 4 s’impose comme un bon best-of de la saga qui combine intelligemment les environnements du premier opus aux éléments de gameplay des épisodes plus récents, le tout en suivant la trame scénaristique du film elle-même librement réécrite à partir de la série originale. En résulte un jeu de tir à la troisième personne toujours aussi savoureux pad en main, même si son statut de compilation aura forcément un petit goût de déjà-joué pour les fans. Dommage aussi que l’impressionnant lifting graphique s’accompagne d’une baisse significative de la fluidité : peut-être aurait-il mieux valu conserver la vitesse d’animation d’origine quitte à baisser un peu la qualité globale du rendu ?

Note finale : 8 / 10
Les commentaires
Le
Bejita a écrit :
Sephi a écrit :
Bejita a écrit :C'est comme certains qui croient encore que l'amélioration d'un hardware déjà existant donnerait l'envi aux dvloppeurs de privilégier le framerate aux effets spéciaux :roll: encore un ex, parmi tant d'autres, du contraire.
Cette tristesse dans tes paroles :/
Je pensais que tu croyais toujours au père Noël :D
Quelque part dans ton parcours de joueur, tu t'es fais enfilé par un développeur ou une expérience vidéoludique ratée et tu n'as toujours pas digéré cet instant. Depuis tu es aigri, tu as perdu la foi, la confiance, l'optimisme qui t'habitais avant. Tu n'es plus que l'ombre du gamer que tu étais, mais j'ai espoir. Espoir qu'un jour nous revoyions enfin l'expression de joie du petit enfant qui découvre sa N64 sous le sapin à noël se dessiner sur ton visage, et j'aimerai que tout PF soit là pour assister à ce moment. La renaissance du forum s'accompagnant de ta renaissance, prophète en son temps, élu de nos cœurs, joueur à toute heure. :jap:
Le
Putain c'est beau Sephi :love:
Le
l'expression de joie du petit enfant qui découvre sa N64 sous le sapin à noël se dessiner sur ton visage
Ouais bah le petit enfant quand il a eu sa N64, il terminait son SM :mdr: , tu m'étonnes qu'il relative le gosse :mdr:
Le
Bejita a écrit :
l'expression de joie du petit enfant qui découvre sa N64 sous le sapin à noël se dessiner sur ton visage
Ouais bah le petit enfant quand il a eu sa N64, il terminait son SM :mdr: , tu m'étonnes qu'il relative le gosse :mdr:
Le
Eric a écrit :Non tous les Ratchet PS2 sont en 60 FPS (avec plus de ralentissements que sur les versions PS3). :)
J'en déduis que les remasterisations sont également en 60fps en plus d'être en HD 720p ? Faut vraiment que je me les refasse. :)
Le
Oui sur PS3 ils sont en 720p/60fps avec je crois support de la 3D stereoscopique. :P
Le
Perso, j'en ai fais aucun, un jeu de + sur ma liste de jeux à faire dans 6 mois :)
Le
Bon le remake + 30fps ça fait beaucoup, je trouve les notes à droite et à gauche bien indulgentes. Le film en VF a l'air d'être une calamité en plus :mdr:
Le
Les retours presse sur le film sont effectivement mauvais. Quels doublages foireux alors que les jeux avaient déjà des voix françaises officielles !
Le
La BA vu au ciné ne donnait déjà vraiment pas envie.
Le
Dejà tu vois les pseudos squeezie / norman / mes couilles sur ton front et le reste et tu te dis que certains sont tombés bien bas à payer des youtubeurs à la con des millions.
Les critiques font état d'aucune synchro labiale et même de vulgarité.

Par contre, le jeu est apparemment très très bon et pas loin du plus beau jeu PS4.
Le
Mon exemplaire vient d'arriver. Joie. :D
Le
Mince moi qui espérait enfin voir un film sympa tire d'un jeu vidéo. Vous m'avez tué, je ferrai l'impasse en VF.
Le
Kargall a écrit :Mince moi qui espérait enfin voir un film sympa tire d'un jeu vidéo. Vous m'avez tué, je ferrai l'impasse en VF.
J'ai reçu deux places pour le film en bonus de précommande du jeu (merci Auchan) donc j'irai le voir et je jugerai sur pièce.

Jeux concernés

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