Test MARVEL Cosmic Invasion

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PS5

Alors que tous les geeks de la planète attendent avec impatience le premier trailer d’Avengers Doomsday, le monde du jeu vidéo vient de recevoir sa dose de super-héros avec la sortie de Marvel Cosmic Invasion sur nos consoles et PC ce lundi 1er décembre.

Excelsior !

Réalisé par les Canadiens de Tribute Games à qui nous devons déjà le petit miracle qu’est Teenage Mutant Ninja Turtle : Shredder’s Revenge, et distribué par les français de DotEmu, ce Marvel Cosmic Invasion est un beat them up en 2D dans la plus pure tradition du genre. Le premier contact avec le jeu est une introduction stylée nous présentant les charismatiques protagonistes qui nous attendent (Wolverine, Spider-Man, Tornade, Captain America, Nova, Black Panther…) et leurs non moins célèbres antagonistes tels que Venom, Thanos, Taskmaster, Galactus ou Modok, ces derniers étant sous les ordres d’Annihilus qui prépare dans l’ombre cette fameuse invasion cosmique chère au titre.

L’histoire de cette conquête avortée s’étale sur une campagne de quinze niveaux débutée par un tutoriel. Celui-ci nous explique les rudiments du gameplay, à commencer par la prise en main des personnages. Croix sert à sauter, un doublement de cette touche à voler (pour ceux qui en ont le pouvoir), Rond à se protéger et à contrer une attaque en respectant un timing précis, Carré sert aux attaques de base et Triangle aux attaques à distance (pouvoir) pour ceux qui savent en faire. Les attaques spéciales qui consomment la jauge bleue sous la barre de vie sont lancées à l’aide du bouton R1. Notez également que maintenir le bouton Carré permet de lancer une seconde attaque plus puissante que celle de base. Comme les niveaux se traversent en tag team, ce sont deux super-héros que vous devez choisir à chaque fois, avec la possibilité de passer de l’un à l’autre à tout moment en pressant L1/L2 et de combiner leurs attaques en maintenant L1 ou L2 + Carré ou Triangle. Outre les commandes de base propres à chacun, chaque héros dispose de sa palette de mouvements supplémentaires.


Évidemment, toute la subtilité du gameplay consiste à trouver sa bonne doublette, des personnages suffisamment complémentaires pour survivre à toutes les situations. Idéalement, avoir dans son équipe un personnage qui peut voler est un plus (Tornade, Nova, Phénix, Iron Man…), tout comme posséder un héros capable de porter une attaque à distance comme Captain America, Cosmic Ghost Rider ou Spider-Man. De fait, certains héros sont moins polyvalents comme Wolverine ou Miss Hulk cantonnés à du bourrinage au corps à corps. À propos du casting, on est quand même un peu déçu qu’avec un univers si riche on ne se retrouve qu’avec 11 personnages de base et 15 au total en ayant débloqué les cachés (Phénix, Venom, Phyla-Vell et le Surfeur d’Argent). C’est bien trop peu, d’autant qu’on peut s’interroger sur la présence dans la sélection des anonymes Beta Ray Bill et Phyla-Vell à la place de Thor et de Captain Marvel bien plus populaires. Un Deadpool, un Dardevil, un Docteur Strange ou encore un Cyclope ou une Chose auraient eu largement plus leur place parmi l’élite. Le jeu étant jouable à quatre simultanément (en ligne en inter-plateforme et en local) et ne permettant pas de prendre deux fois le même combattant en mode campagne, le choix s’avère vite restreint pour le dernier joueur qui devra composer avec six possibilités de moins sur les onze de départ. Gageons que par la suite de nouvelles têtes s’ajouteront sous la forme de contenus additionnels gratuits (ou payants).

En bon beat them up 2D, on se retrouve avec un défilement latéral vers la droite, avec la présence d’un « Go » visible à l’écran quand on peut avancer, après avoir éliminé la vague d’ennemis qui nous barrait la route. Les interactions avec les décors se limitent à la destruction de quelques caisses / bidons / conteneurs renfermant de la nourriture pour restaurer notre vie. Nous aurions aimé davantage de folie dans les décors, les niveaux étant assez inégaux, que ce soit d’un point de vue purement visuel (les niveaux loin de la Terre sont assez semblables et peu mémorables) qu’en matière d’interaction (pas assez d’environnements urbains propices à la destruction). Au moins ils ont le mérite de couvrir les univers de persos jouables (X-Men, Spiderverse, Avengers) et de proposer trois défis à réaliser durant la partie, dont certains uniquement avec des personnages dédiés. Ainsi, on est fortement incité à prendre le duo présenté à chaque introduction de niveau pour tous les tester au moins une fois. D’ailleurs, en l’absence de statistiques individuelles (santé, forcé, résistance…) pour notre héros, notre choix se fait davantage par affinité que dans une logique purement chiffrée. Précisons néanmoins qu’à chaque fin de niveau les combattants utilisés prennent de l’expérience et donc des niveaux qui viennent booster leurs points de vie et leur vitesse de récupération. Ce ne sera pas du luxe car en l’absence de paramétrage de la difficulté (pas de mode facile, normal ou difficile dans les options) ni de « continue » en cas de mort prématurée dans la campagne, la sanction est sévère quand un boss nous extermine en quelques secondes, nous obligeant à nous refaire les 10 minutes qu’il a fallu jouer pour l’atteindre. Mon astuce de renard quand vous souhaitez alléger la difficulté ? Prendre une seconde manette et drop-in deux nouveaux combattants sur un autre joueur juste avant que les premiers tombent au combat. Une façon d’augmenter artificiellement vos chances de réussite quand vous jouez en solo.

* Je pourrais faire ça toute la journée

Outre le mode Campagne exposé plus haut, le jeu propose un mode Arcade qui diffère par son incapacité à sauvegarder et au nombre de vies et de chances limités. Le menu principal contient également un mode Arche constitué du labo des héros (un récap de leur progression), une matrice cosmique où dépenser des gemmes collectées in-game pour débloquer de nouveaux coloris pour les combattants, des fiches biographiques, des musiques et des modifications de gameplay pour le mode Arcade. Ces modificateurs changent tout et autorisent à modifier la difficulté, à ajouter des vies infinies et la présence de sosies dans l’équipe. De quoi booster un peu plus la durée de vie pour ceux qui aiment tout débloquer.

Très coloré et doté de gros sprites, les graphismes sont ce qui se fait de mieux en matière de 16-bits, avec des pixels suffisamment présents pour faire rétro mais assez discrets pour ne pas être disgracieux. Les nostalgiques pourront même appliquer un filtre CRT ou un filtre CRT bombé pour se croire sur un tube cathodique ou une salle d’arcade. En revanche, la représentation 2D implique que les ennemis soient sur le même plan que vous pour être touchés. C’est aisé quand il s’agit de frapper des ennemis de face, mais moins évident quand il s’agit de monstres volants qu’on va régulièrement louper en étant devant eux ou derrière eux. Là encore, mon astuce est de vous référer au halo d’ombre au sol pour vous mettre sur le même plan que votre ennemi afin de l’atteindre. De toute façon, dans le brouhaha général d’une partie à quatre, il y a en a toujours un qui finit par faire mouche.


Enfin, la partie sonore épargne à nos oreilles des musiques en MIDI puisqu’elle diffuse des sonorités électroniques modernes, avec quelques voix anglaises pour nos personnages lors de leur sélection dans le menu ou lorsqu’ils permutent in-game dont le fameux I Could Do This All Day* de Captain America. Les thèmes sous licence tirés du MCU comme celui des Avengers ou des X-Men sont en revanche absents pour des raisons évidentes. Une passe rapide des 15 niveaux d’environ 10 minutes chacun se boucle en théorie en moins de trois heures, c’est sans doute pour cette raison que la difficulté est assez élevée (surtout certains boss) pour nous freiner dans notre progression. Avec tout le contenu de l’Arche à débloquer et les défis à relever, on doit pouvoir monter à sept - huit heures de durée de vie, ce qui est correct pour une production de ce tarif (29,99€) en version numérique. Les collectionneurs seront sans doute heureux d’apprendre qu’une version boite est prévue pour mars 2026 pour 40€ et une édition Deluxe pour 20€ de plus ajoutant un steelbook, des cartes premium, un poster et des stickers.

Notre verdict

On aime

  • 15 niveaux d’action pure
  • Jouer avec des super-héros
  • Jouable à quatre en local et en ligne
  • Les attaques en duo
  • Trois défis par niveau
  • Un look rétro efficace

On n'aime pas

  • Pas assez de personnages
  • Les niveaux inégaux
  • Certains héros moins polyvalents que d’autres
  • Pas de choix de la difficulté en mode campagne
  • Les ennemis volants parfois durs à toucher

Capitalisant sur les solides bases de Shredder’s Revenge, le studio Tribute Games recycle à merveille sa formule gagnante dans l’univers des super-héros Marvel. Les graphismes 2D ont le charme d’antan, l’action décomplexée est spectaculaire, les duos de personnages font des étincelles et la durée de vie est correcte avec ses quinze niveaux, ses défis et son multijoueurs à quatre. On lui reprochera seulement un casting un peu juste compte tenu des effectifs réels du distributeur de BD, un mode campagne non paramétrable et des niveaux inégaux dont peu resteront en mémoire une fois la partie terminée. De quoi soigner la « super héros fatigue » qui touche l’industrie depuis quelques années.

Note finale : 8 / 10
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