Test Onimusha 2 : Samurai’s Destiny remaster

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PS4

En attendant la sortie d’Onimusha : Way of the Sword sur PlayStation 5 en 2026, le japonais Capcom titille la nostalgie des joueurs sur PS4 (bien que le jeu soit compatible PS5) en ressortant le second volet de la saga quelque 23 années après son lancement initial sur PS2. Que vaut ce vrai-faux remaster ?

Honni mon chat

Pensé comme un Resident Evil à la sauce samurai prévu sur la première PlayStation, Onimusha : Warlords fut finalement un des fers de lance de la PS2. Paru en 2001, il fut rapidement accompagné dès l’année suivante d’une suite que voici. Situé chronologiquement 10 années après les aventures de Samanosuke, ce titre nous glisse dans la peau de Jubei Yagyū incarné à l’écran par l’acteur Yūsaku Matsuda rendu célèbre par la série policière nippone Taiyō ni hoero. Ce second volet reprend les grands principes du gameplay de son aîné, à savoir un jeu d’action à la troisième personne prenant place dans un Japon féodal dans lequel il faut trancher des monstres et des démons avec le seigneur de guerre Nobunaga en guise de boss de fin. Au départ armé d’un simple katana, notre héros récupère progressivement de nouvelles armes aux effets magiques puisant dans les éléments : la foudre, la glace, le vent, la terre et le feu. Chaque ennemi pulvérisé abandonne des âmes aux couleurs différentes pouvant améliorer nos armes et armures, augmenter la puissance des attaques magiques, doper les points de vie et enfin transformer notre gars en guerrier Onimusha, une des nouveautés de cet épisode.

Le gameplay ajoute un système de contre basé sur un timing à respecter juste avant une attaque ou après avoir bloqué un coup porté. Un arc et un mousquet en armes secondaires permettent de faire mouche à distance contre un bestiaire renouvelé, à quelques redites près. Bien plus ouvert et vaste que le premier jeu plus proche d’un huis clos, Onimusha 2 permet d’interagir avec de nombreux villageois, que ce soit pour acheter des objets avec l’or glané durant les combats, faire des échanges ou simplement tailler le bout de gras pour passer un moment. De fil en aiguille, on en arrive même à « recruter » des coéquipiers qui interviendront durant les combats et même en étant jouables sur certains fragments. Le chauve Ekei et sa lance, la gracieuse Oichi et son duo épée / bouclier, le jeune Kotaro et ses couteaux et enfin Magoichi qui ne jure que par les fusils seront bientôt à votre service pour varier les plaisirs durant la bonne dizaine d’heures nécessaire pour atteindre le générique de fin. Très bien accueilli par la presse et les joueurs à sa sortie, ce titre référence est toujours très plaisant à parcourir malgré son gameplay et ses combats assez sommaires avec le regard actuel.

C’est bien aussi maintenant

Dans la tradition des premiers survival-horror, les décors sont en deux dimensions dans lesquels circulent des personnages en 3D. Pour cette réédition l’écran passe désormais en 16/9ème en plus du classique mode 4/3, les arrière-plans sont en haute définition, l’animation en 60 images par seconde et les modèles 3D lissés sans avoir été entièrement travaillés pour autant, comme dans les remasters des Tomb Raider ou de Final Fantasy VIII par exemple. Tout ce qui est interactif – donc en 3D – paraît un peu plus visible que sur le tube cathodique de 2002, mais ce n’est qu’un détail à peine notable. De même, les effets météo et le rendu de l’eau, photoréalistes il y a deux décennies, paraissent moins tape-à-l’œil en 2025, la technologie temps-réel ayant fait d’énormes progrès en la matière depuis.


Le contrôle du personnage laisse le choix entre l’habituel mode tank si vous jouez à la croix directionnelle ou un contrôle analogique à 360° avec le stick gauche. Toujours pour faciliter les commandes, il est désormais possible de switcher d’une arme à l’autre sans passer par l’inventaire et de se changer en guerrier Onimusha quand on le décide et non plus automatiquement dès que le cinquième orbe violet est absorbé, même lorsque le moment n’était pas opportun avant. Les doublages japonais tiennent désormais dans les fichiers du jeu en plus de la version anglaise (visiblement le DVD de l’époque n’avait pas la place) et un mode de difficulté ultime dans lequel le joueur meurt en un coup est disponible pour les plus coriaces. On remerciera au passage l’ajout de la sauvegarde automatique en plus de la manuelle.

Tous les mini-jeux bonus de fin de partie sont débloqués dès le lancement, sans devoir finir le jeu une première fois. Il s’agit d’un mode survival proposant de plonger dans les profondeurs du royaume des démons, un mode centré sur les puzzles et un dernier dans lequel notre arme en mousse ne peut tuer aucun ennemi. Enfin, des costumes spéciaux, des artworks et la bande originale du jeu sont consultables à loisir dans les menus dédiés. Vous l’aurez compris, ce portage sec profite d’une prise en main meilleure, d’une réalisation légèrement affinée et de bonus directement débloqués mais le contenu reste identique, sans contenu inédit, sans passages ou ennemis nouveaux. A 29,99€, uniquement en version numérique, l’addition paraît salée bien qu’un pack avec le premier Onimusha proposé à 38,99€ semble un peu plus digeste. Au regard du peu de différence avec la version originale, on pourrait légitimement se demander pourquoi il n’a pas directement intégré la gamme Classics des abonnements PlayStation Plus Premium.

Notre verdict

On aime

  • Les mêmes qualités qu’en 2002
  • Les doublages japonais
  • Les commandes au stick
  • Les bonus déjà débloqués

On n'aime pas

  • Les combats paraissent rudimentaires en 2025
  • Rien d’inédit, aucune nouveauté
  • Le prix trop élevé
  • Pas de version boite pour la collection

L’aura d’excellence qui entourait Onimusha 2 lors de sa sortie à l’automne 2002 en Europe sur la mythique PlayStation 2 est à peine émaillé par les poids des ans. Si la réalisation majoritairement en 2D s’en sort encore très bien en 16/9ème sur nos écrans 4K, c’est sans doute le gameplay qui a pris le plus de rides avec des combats souvent réduits à un martellement de la touche carré. Les critères d’exigence en matière de beat-them-up en 2025 sont plus complexes que ça mais qu’importe, le plaisir de trancher des démons en visitant le Japon est toujours bel et bien présent malgré un ticket d’entrée trop élevé.

Note finale : 7.5 / 10
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