Test Astro's Playroom
Aussi à l’aise dans la création de démos techniques (The PlayRoom, The Playroom VR) que dans le développement de jeux complets originaux (Astro Bot Rescue Mission), la team Asobi du Japan Studio de Sony a décidé de fêter la sortie de la PlayStation 5 en fusionnant ces deux facettes de son talent. Avec Astro’s Playroom, le studio nous propose en effet un jeu de plateforme intelligemment conçu qui nous dévoile, les unes après les autres, les différentes fonctionnalités de la nouvelle manette DualSense. Cerise sur le gâteau, au cas où vous seriez passé à côté de l’information, le titre sera préinstallé sur toutes les PlayStation 5 et sera de fait totalement gratuit !
Si vous suivez régulièrement l’actualité sur PlayFrance, vous avec sans doute déjà lu notre preview du jeu publiée il y a quelques jours, et vous savez donc comment Astro’s Playroom nous a convaincus en à peine quelques minutes des possibilités offertes par le retour haptique et les gâchettes adaptatives de la DualSense. Pour rappel le monde Station climatisante nous avait permis d’apprécier les vibrations plus variées et précises qu’à la génération précédente, permettant de mieux rendre compte des surfaces sur lesquelles évolue notre petit robot (sable, neige, glace...), ainsi que le retour de force des gâchettes dont la course peut désormais offrir des sensations proches de mécanismes réels (ressort).
De la plateforme, mais pas que !
Nous étions donc curieux de découvrir le contenu des trois autres mondes proposés, à savoir Prairie de la RAM, Jungle du CPU et Circuit SSD. Chacun d’entre eux est, comme Station climatisante, composé de quatre niveaux avec une moitié consacrée à la plateforme pure et dure tandis que l’autre nous propose d’endosser un costume spécial transformant le gameplay du tout au tout.
Après avoir profité du costume d’œuf à ressort durant notre preview, nous avons pu découvrir dans Prairie de la RAM la boule à diriger au doigt via le pavé tactile de la manette. Une manœuvre évidemment délicate lorsque le chemin est étroit et qu’aucun mur ne peut vous empêcher de tomber dans le vide, et qui se complique encore lorsque des bumpers de flippers sont placés en des endroits particulièrement piégeux ou que la glace vient rendre votre boule encore plus incontrôlable. De quoi rappeler l’illustre Marble Madness aux plus âgés d’entre nous !
De son côté Jungle du CPU nous permet de nous transformer en singe cybernétique, et d’utiliser le gyroscope de la manette pour lever l’un de nos bras tandis que les gâchettes servent à accrocher la main gauche ou droite à différentes prises permettant de se déplacer. Il faut donc alterner les mouvements du pad et l’utilisation des gâchettes pour progresser, certains passages demandant d’agir vite pour éviter projectiles et ennemis. Il est parfois nécessaire d’effectuer un saut périlleux (là encore le gyroscope est mis à contribution) pour atteindre des prises situées en hauteur, ou au contraire de se laisser tomber pour se raccrocher in-extremis à des prises en contrebas. A noter aussi la présence de mécanismes nécessitant une bonne coordination pour ne pas rater la transition de l’un à l’autre.
Circuit SSD enfin vous propose de prendre le contrôle d’une fusée équipée de deux propulseurs gérés indépendamment par les gâchettes, tandis que l’orientation est contrôlée au gyroscope (pensez à Asteroids mais en plus évolué !). Des mines et des parois électrifiées tenteront de stopper votre progression, aidées par des coussins rebondissants et des ventilateurs savamment placés, et des toiles d’araignées particulièrement solides nécessiteront que vous les percutiez à pleine vitesse pour espérer les traverser.
Les niveaux de plateforme des trois mondes se montrent plus convenus, mais récitent les codes du genre de belle manière avec un vent qui perturbe les sauts, des plateformes nuages qui disparaissent, ou encore de la boue qui ralentit notre petit Astro. Quelques passages plus originaux vous permettront de voler en deltaplane sur de courtes distances, et de tirer à l’arc ou au fusil laser. Chacune de ces actions donne bien sûr lieu à des retours différents des gâchettes adaptatives pour une immersion renforcée.
Une anthologie de la PlayStation
Durant votre exploration de chaque niveau, vous pourrez découvrir quatre pièces de puzzle qui viendront décorer les murs du Labo PlayStation, ainsi que deux artefacts n’étant autre que des consoles ou accessoires de la marque qui seront ensuite exposés dans ce même labo. A vous donc de dénicher les différentes PlayStation mais aussi les multitap, adaptateur réseau et autres PocketStation ! Les pièces ramassées dans les niveaux pourront quant à elles être dépensées dans une machine à boules grâce à laquelle vous récupèrerez encore plus de pièces de puzzles et d’artefacts.
A noter que la complétion des quatre mondes du jeu vous ouvrira les portes d’un monde bonus un peu particulier dont nous vous laissons toutefois le plaisir de la découverte. Sachez aussi que des courses chronométrées sont débloquées au fur et à mesure de votre progression dans le mode Chrono réseau grâce auquel vous pourrez comparer vos performances aux joueurs du monde entier.
Une technique solide
Si nous nous étions focalisés pour notre preview sur les sensations procurées par la manette DualSense, nous en avions presque oublié d’évoquer la réalisation particulièrement soignée du jeu de la Team Asobi. Alors que les personnages et l’esthétique globale renvoient logiquement à Astro Bot Rescue Mission et n’en mettent pas forcément plein la vue, force est de constater que le rendu global du jeu est propre et séduisant : les niveaux traversés fourmillent de détails et l’on apprécie tout particulièrement les multiples saynètes évoquant les grands hits sortis sur PlayStation. On citera en vrac Horizon : Zero Dawn, Resident Evil, Medievil, Crash Bandicoot, Monster Hunter, Ghost of Tsushima, The Last Guardian, Final Fantasy 7 ou encore Devil May Cry, mais il ne s’agit là que d’une fraction des titres mis à l’honneur par les petits congénères d’Astro.
Côté bande son les nombreux effets accompagnant les actions de notre petit robot sont convaincants, grâce notamment au haut-parleur de la manette qui ajoute une dimension supplémentaire à l’environnement sonore, et les musiques toujours joyeuses restent agréables à l’oreille d’un bout à l’autre de l’aventure.
Notre verdict
On aime
- Une belle démonstration des capacités de la DualSense
- Des niveaux bien conçus
- L’anthologie de la PlayStation
- Un jeu PS5 totalement gratuit
On n'aime pas
- Une prestation graphique solide mais pas ébouriffante
- On en voudrait toujours plus !
Plus consistant que la simple démonstration technique de la DualSense à laquelle on pouvait s’attendre, Astro’s Playroom se révèle finalement être un bon petit jeu de plateforme au contenu certes limité mais fourmillant néanmoins de bonnes idées et rendant un vibrant hommage à l’univers PlayStation. Une belle entrée en matière pour tous les heureux acquéreurs de la nouvelle PlayStation 5, gratuite qui plus est, et qui donne vraiment envie de découvrir le prochain projet, pourquoi pas plus ambitieux, de la Team Asobi !
Vincent
infel2no
Vincent