Test Assassin's Creed Chronicles : India

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PC

Neuf mois après la sortie du premier Assassin’s Creed Chronicles qui nous avait fait découvrir la Chine de la dynastie Ming, le second opus de la trilogie est enfin disponible au téléchargement et nous propose une incursion dans l’Inde de l’empire Sikh. Un changement d’époque et de décors bienvenu, mais qui ne modifie pas fondamentalement le gameplay mis en place il y a près d’un an.

Vous incarnez cette fois Arbaaz Mir, le père de Jayadeep Mir plus connu sous le nom d’Henry Green, chef de la Guilde des Assassins de Londres dans Assassin’s Creed Syndicate. Alors que vous venez de dérober le diamant Koh-I-Noor supposé être un fragment d’Eden aux Templiers de la ville d’Amritsar, votre mentor Hamid est fait prisonnier en guise de représailles : vous entreprenez évidemment d’aller le délivrer, et ne tardez pas à mettre au jour un nouveau complot de vos éternels adversaires.

Prince of India

Pour ceux qui avaient fait l’impasse sur le premier Assassin’s Creed Chronicles baptisé China, il n’est sans doute pas inutile de préciser que nous sommes ici en présence d’un spin-off de la série principale : terminés les mondes ouverts dans lesquels vous vous déplaciez librement, le jeu opte pour une vue de côté qui renvoie aux jeux à scrolling horizontal et vertical d’il y a quinze ou vingt ans. Rassurez-vous la comparaison s’arrête là puisque les décors et les personnages sont bel et bien intégralement modélisés en 3D, ce qui permet au jeu d’offrir de jolis effets de profondeur et de caméra, tout en permettant à Arbaaz de passer d’un arrière-plan à un avant-plan et inversement : vous l’aurez compris nous sommes ici en présence d’un gameplay façon 2.5D !

Malgré ce changement radical de présentation, Assassin’s Creed Chronicles : India ne renie pas ses origines et nous propose un mélange d’infiltration, de plateforme et de combat totalement dans l’esprit de la série principale. Au cours des dix séquences que compte le scénario, vous devrez ainsi avancer dans des palais, forteresses ou temples en évitant les gardes qui y patrouillent, jouant du sabre de temps à autre, et escaladant les murs ou franchissant les précipices : une formule bien connue qui, avec la caméra latérale et les décors orientaux du jeu, rappelle immanquablement le mythique Prince of Persia de Jordan Mechner.

Un assassin en pleine forme

Pad en main on prend rapidement ses marques malgré l’inertie un poil prononcée d’Arbaaz. Notre homme peut courir, sauter, effectuer des glissades et profiter de quelques recoins pour se cacher, l’idée maîtresse du jeu étant d’avancer sans jamais se faire repérer. Précisons tout de même que contrairement aux opus canoniques vous ne disposez pas ici d’une touche magique pour éviter les obstacles : il faudra donc déclencher les sauts et les glissades manuellement au moment opportun. Si Arbaaz se montre très à l’aise pour évoluer sur les murs, il s’aidera parfois aussi de son grappin pour atteindre un plafond et ainsi contourner les dangers par le haut.

Evidemment les lieux traversés regorgent de gardes dont le cône de vision apparaît à l’écran : à vous de vous déplacer au bon moment et en silence pour ne pas être repéré ! A ce titre il est important de bien penser ses mouvements et d’adopter le bon rythme : courir vous fera immédiatement repérer si vous entrez dans le champ de vision d’un ennemi, alors que vous baisser vous laissera une seconde avant que l’alerte ne soit donnée (le cône vire progressivement au rouge et vous offre une chance de faire marche arrière). Au cas où vous tomberiez sur une sentinelle bien décidée à ne pas quitter des yeux sa zone de surveillance, vous pourrez toujours siffler pour la distraire, ou bien lui balancer l’une de vos bombes assourdissantes ou fumigènes. Vos chakrams, des disques tranchants, peuvent aussi se révéler pratiques dans ce contexte mais il est préférable de les conserver pour trancher une corde retenant un lustre ou pour éteindre des lumières : cela vous permettra respectivement d’éliminer quelques gardes ou de réduire leur champ de vision !


Bien qu’il soit la plupart du temps possible de traverser les niveaux sans faire de victime, vous préfèrerez peut-être assurer vos arrières en éliminant méthodiquement tous les gardes repérés. Vous aurez alors la possibilité de les passer par le sabre, une méthode rapide mais bruyante qui risque d’attirer l’attention d’autres ennemis, ou bien de les étrangler en passant furtivement derrière eux : un peu plus long mais silencieux. Dans les deux cas, prenez bien garde à dissimuler les corps pour éviter qu’une autre patrouille ne les repère !

Malgré toutes les précautions prises, il arrivera inévitablement que vous ayez à sortir votre sabre pour défendre votre peau : sachez que les ennemis se montrent assez redoutables, sachant manier l’épée et le fusil et étant particulièrement prompts à appeler des renforts. Autant dire qu’il est possible de s’en sortir face à un ou deux adversaires en alternant attaques rapides ou puissantes et contres, mais qu’il est préférable de tenter de s’échapper si les adversaires sont plus nombreux.

Au fur et à mesure de sa progression, Arbaaz tombera sur des tigres aptes à alerter sur les gardes alentours, sur des pièges nécessitant d’être désamorcés (sous peine de faire sonner des cloches d’alerte ou d’exploser), et même sur quelques ennemis particulièrement vicieux utilisant les mêmes cachettes que lui : passez devant eux par mégarde et ils vous étriperont en une seconde ! Deux choix s’offrent alors à vous : lancer une bombe fumigène qui vous permettra de trucider tranquillement le gêneur, ou trouver un autre chemin.

Une aventure un poil linéaire

Pour la petite histoire, sachez que notre assassin dispose logiquement de sa vision d’aigle pour repérer les éléments intéressants de son environnement, mais aussi de pouvoirs spéciaux débloqués en cours de jeu et tributaires de sa jauge Hélix rechargeable en ramassant de petits items violets.  La frappe Hélix permet de déclencher un ersatz de bullet-mode et de tuer plusieurs ennemis d’un seul coup, le sprint Hélix sert à se déplacer instantanément d’une cachette à une autre, et la dissimulation Hélix vous permet de disparaître complètement en restant immobile tant que la jauge n’est pas vide.

Si cet Assassin’s Creed Chronicles : India offre une réinterprétation intéressante de la série originale, il faut bien admettre qu’elle offre beaucoup moins de liberté que son modèle : si l’on excepte les fragments disséminés dans les décors qui vous obligeront régulièrement à dévier de la route principale (si tant est que vous souhaitiez les récupérer !), l’aventure d’Arbaaz se révèle extrêmement linéaire. Les développeurs ont bien inclus des objectifs annexes dans chaque niveau pour varier les plaisirs, mais ils ne suffisent pas vraiment à masquer l’autoroute tracée par le level design. Heureusement les dix séquences sont suffisamment variées pour ne pas lasser, avec notamment des phases de fuite dans des décors qui tombent en ruines, du tir au fusil de sniper, ou des mini-missions vous obligeant à récupérer des déguisements pour pouvoir tromper les gardes ou vous fondre dans la foule. Les temples des Précurseurs sont eux le théâtre de jolies phases de plateforme avec des murs mobiles et tout un tas de pièges vicieux.

A chaque séquence terminée, votre performance sera évaluée (or, argent, bronze) pour les trois facettes du gameplay (ombre, silencieux, assassin), ce qui vous permettra de débloquer de nouvelles capacités ou d’améliorer celles déjà obtenues. Il faudra évidemment boucler l’aventure plusieurs fois pour maximiser les performances d’Arbaaz, les modes Nouvelle partie Plus et Nouvelle partie Plus difficile se débloquant après avoir atteint une première fois le générique de fin, et offrant un généreux multiplicateur de score. De quoi augmenter un peu la durée de vie culminant à cinq ou six heures pour un premier passage, même si la Salle de défis prolongera elle aussi un peu le plaisir.

Terminons avec un mot sur la réalisation du jeu, beaucoup plus attrayante que dans l’opus China en raison d’une palette de couleurs bien plus chaudes et de décors parfois féériques. A noter que contrairement à la série principale, le jeu se limite à des dialogues en anglais sous-titrés en français.

Notre verdict

On aime

  • Une réinterprétation intéressante du gameplay de la série originale
  • De jolis décors aux couleurs chatoyantes
  • La priorité donnée à la furtivité
  • Les séquences de fuite dans les décors destructibles

On n'aime pas

  • Beaucoup moins de liberté que dans les épisodes canoniques
  • Quelques passages bien corsés
  • Des combats pas bien folichons
  • Pas de dialogues en français

En reprenant la recette mise au point par l’opus China il y a près d’un an et en la transposant à l’Inde du milieu du 19ème siècle, Assassin’s Creed Chronicles : India offre une aventure qui manque sans doute un peu d’originalité mais qui respecte à la lettre les codes de la série principale tout en les présentant d’une manière alternative. L’expérience pad en main est agréable et variée, même si l’on aurait apprécié qu’Arbaaz ait un peu plus de libertés dans le déroulé de ses missions.

Note finale : 7 / 10
Les commentaires
Le
Pour info je suis sur le dernier volet de la trilogie (Russia). Evidemment ca reprend les memes codes qu'India mais il y a de la sympathique nouveaute (deux persos jouables). :P
Par contre vu que je me suis habitue au gameplay j'ai boucle les 3 premieres sequences en 1h grand maximum. Il doit y en avoir 10 comme sur India donc ca veut dire qu'une fois qu'on a bien le jeu en main on doit pouvoir le boucler en 3h...
Le
Au final la trilogie se boucle en 8-10 heures c'est ça ?
Le
Je n'ai pas fait China mais s'il ressemble a India et Russia, je dirais 3-4h par episode. On doit pouvoir rusher chacun en 2h ou y passer 6-7h si on veut obtenir tous les succes/trophees.

Jeux concernés

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