La cross-compatibilité des items, entre joueurs, entre consoles et entre jeux, est effectivement plus simple sur le plan technique avec les NFTs. Dans ce contexte ils ont une utilité de spécifications portables. Niveau développement, c'est comme si on utilisait un fichier de configuration pour décrire un objet, et qu'on utilisait ce fichier de configuration dans plusieurs jeux différents.
Dom Hofmann, le fondateur de Vine, a créé une série NFT expérimentale appelée Loot, qui est l'illustration parfaite d'une approche pure de spécification cross-platform. Plusieurs dizaines de projets ont depuis intégré les NFT Loot au sein de leur propres jeux et applications, sans aucun surcoût de R&D (au contraire).
Mais il faut enlever ses oeillères pour voir le potentiel, et bosser toutes les alternatives en atelier technique pour tirer les bonnes conclusions. Les arguments d'autorité de certains développeurs de jeu sans expérience blockchain (ni volonté de s'y essayer), et des observateurs qui se pensent éclairés alors qu'ils recyclent les éléments de langage de média à la rue techniquement, c'est du même niveau que les experts en virologie ces deux dernières années.
Il y a de vrais argument contre les NFTs. Par exemple, la désintermédiation dont parle Tim Sweeney à
nécessite que les utilisateurs soient garants de la sécurité de leur propres transactions, ce qui était à l'origine la responsabilité des banques et des stores. Comme il est difficile de responsabiliser et former les utilisateurs sur ces questions, certains feront des raccourcis et délégueront la gestion de leur clés à de nouveaux acteurs dont certains seront moins fiables que les banques et stores. Ou Moxie Marlinspike, le fondateur de signal, qui a également publié une critique argumentée des autres limites qu'il a rencontrés lors de ses expérimentations NFT à
https://moxie.org/2022/01/07/web3-first ... sions.html
Ce genre d'articles permet de comprendre que le NFT est juste un outil avec ses compromis.
Retraité.