Assassin’s Creed Odyssey : Nos impressions après six heures de jeu
Moins d’un an après avoir relancé sa franchise Assassin’s Creed avec l’excellent opus Origins situé en Egypte, Ubisoft nous proposera dès le 5 octobre prochain une nouvelle épopée historique se déroulant cette fois en Grèce durant la Guerre du Péloponnèse. Si les sorties très rapprochées des deux épisodes laissaient craindre que l’éditeur ne retombe dans ses vieux travers en se contentant d’un nouvel habillage du précédent jeu, nos six ou sept heures passées la semaine dernière sur la version PS4 du titre se sont révélées très rassurantes : évidemment Odyssey reprend de nombreux aspects ayant fait le succès d’Origins, mais il devrait apporter suffisamment de nouveautés et de contenu pour inciter les joueurs à repartir à l’aventure.
Au cas où vous auriez fait l’impasse sur l’actualité du jeu depuis son annonce le 1er juin dernier, rappelons que celui-ci vous permettra d’incarner un mercenaire à choisir entre la belle Kassandra (notre choix pour cette preview) et le fougueux Alexios. Il ne sera pas ici possible de passer de l’un à l’autre comme avec Jacob et Evie dans Assassin’s Creed Syndicate, les deux personnages ayant des destinées radicalement différentes (on ne vous en dira pas plus pour ne pas dévoiler tout un pan du scénario !).
Un terrain de jeu immense
On n’en attendait certes pas moins, mais le monde d’Assassin’s Creed Odyssey semble encore plus vaste que celui de son prédécesseur : si une bonne moitié de notre session s’est déroulée sur l’île de Kephallonia tout à l’ouest de la map, un rapide coup d’œil et un brin de scrolling sur cette dernière nous ont permis de découvrir l’île de Samos à son extrémité est, la Macédoine au nord et la Crête au sud ! Malgré quelques libertés prises avec la géographie pour faire rentrer cette quarantaine de régions dont plus de vingt îles dans l’aire de jeu, la surface proposée reste impressionnante et a surtout l’avantage d’offrir de nombreuses étendues d’eau permettant le retour en fanfare des mythiques batailles navales façon Black Flag.
Au moment de quitter Kephallonia, vous devrez en effet trouver un bateau et un équipage qui vous permettront ensuite de sillonner les mers et d’aller là où bon vous semble. Evidemment vous croiserez la route de navires ennemis en chemin et devrez alors recourir à vos archers ou à vos lanciers pour attaquer votre cible, percuter celle-ci à pleine vitesse pour l’envoyer par le fond, le tout en utilisant vos boucliers pour vous protéger des projectiles ennemis. L’abordage est aussi au programme si le cœur si vous en dit ! Bien sûr certaines proies seront trop grosses pour vous au début, mais vous pourrez améliorer votre navire ainsi que votre équipage pour augmenter vos chances. Le recrutement est tout ce qu’il y a de plus simple puisqu’il vous suffit de repérer un potentiel matelot, de l’assommer puis de lui proposer de choisir entre travailler pour vous ou mourir : l’offre sera vite acceptée.
Une question de choix
Mais revenons sur la terre ferme avec Kassandra et Alexios, et abordons l’une des vraies nouveautés de ce nouvel opus, à savoir ses dialogues aux réponses multiples qui peuvent avoir des répercussions sur votre aventure : ce sont en tout plus de 30 heures de dialogues qui ont été enregistrées, ce qui laisse tout de même augurer d’un nombre assez conséquent de possibilités.
Certes l’idée n’est pas nouvelle, mais elle apporte ici un petit plus qui vous permettra sans doute de mieux vous identifier à votre personnage. Car si vos choix auront souvent un impact direct sur votre relation avec votre interlocuteur, ils modifieront aussi la perception qu’auront de vous les autres personnages non jouables, conduisant à l’obtention (ou non) de nouvelles quêtes, à différents embranchements scénaristiques (plus ou moins heureux) et même à différentes fins. Autant dire que notre session de jeu ne nous a permis de constater que les conséquences quasi immédiates de nos actes, témoignant d’un système apparemment tout à fait fonctionnel qu’il conviendra de mieux explorer avec la version finale du jeu.
A titre d’exemple, nous avons sauvé au cours d’une quête la jolie Odessa que nous avons décidé de draguer effrontément. Après plusieurs rencontres et quelques réponses bien senties, Kassandra a enfin pu la convaincre de lui montrer sa chambre et les deux jeunes filles ont oublié pour un temps la violence de l’époque. Déjà vu ailleurs (qui a dit Mass Effect ?) mais toujours amusant !
Des batailles à grande échelle
Autre nouveauté du jeu, les grandes batailles sont déclenchées lorsque vous avez réussi à éliminer le leader de chacune des régions. Bien qu’il soit théoriquement atteignable à tout moment, il est toutefois préférable de réduire sa puissance en éliminant méthodiquement ses hommes, en brûlant ses provisions et en volant ses richesses. Vous pourrez alors l’affronter directement puis vous lancer sur le champ de bataille.
Durant ces combats à grande échelle, deux jauges vous indiqueront les troupes restantes pour chacune des factions en présence. Pour préserver au maximum celle de votre camp, il sera indispensable de vous attaquer rapidement aux officiers ennemis qui causent le plus de dégâts. Une fois la jauge adverse vidée, les soldats restants prendront la fuite et vous serez déclaré victorieux.
Puisque nous évoquons les combats, sachez que ceux-ci sont dans la droite lignée de ceux proposés par Origins à ceci près que le mode rage a disparu : vous disposez désormais de compétences à débloquer grâce à l’expérience acquise, qui peuvent être affectées aux boutons colorés du pad et utilisées quand bon vous semble durant les affrontements (à condition que la jauge correspondante soit suffisamment remplie !).
Une customisation plus poussée
D’autres changements sont visibles dans l’inventaire de notre héros, avec cette fois des équipements à la puissance et la rareté variable pour la tête, les avant-bras, le torse, les épaules et les jambes. Votre destrier peut aussi être changé, et différentes armes sont à votre disposition pour occire vos adversaires.
Poussant toujours un peu plus son incursion dans le domaine de l’Action/RPG, le jeu permet aussi désormais de graver différentes améliorations sur l’équipement moyennant monnaie et ressources plus ou moins rares. Le crafting de munitions est aussi de la partie, ce qui devrait faire plaisir aux joueurs qui réclamaient cette fonctionnalité sur Origins !
Une écriture de qualité
Vous l’aurez sans doute remarqué, nous ne nous sommes pas étendus jusqu’ici sur les quêtes qui vous attendent, ni sur le scénario du jeu en lui-même : ces éléments constituant une bonne partie de l’intérêt de la découverte, nous avons effectivement préféré les passer sous silence et nous poursuivrons vraisemblablement dans ce sens pour le test à venir.
Ceci étant il convient de signaler que, de ce que nous avons pu en voir, l’écriture du scénario principal comme des quêtes annexes semble avoir été plus soignée que par le passé. Est-ce l’inclusion du nouveau système de dialogues ou l’apparition d’un mode Exploration qui nous prend moins par la main et nous laisse donc plus de libertés ? Toujours est-il que nous avons pris plaisir à effectuer les différentes missions découvertes sur Kephallonia puis sur Megaris, sans jamais avoir l’impression de faire la même chose pour la énième fois. Espérons que ce sentiment restera présent tout au long de l’aventure qui semble tout de même extrêmement copieuse !
Techniquement au niveau
Terminons par une petite évocation de la performance technique du jeu, là encore dans la droite lignée de ce que proposait Origins, même si les paysages et villages grecs de l’époque font sans doute moins rêver que l’Egypte ancienne. Heureusement quelques jolis monuments et autres statues gigantesques sont là pour impressionner, et le rendu de l’eau lors des traversées en mer ou durant les phases sous-marines sait nous en mettre plein les yeux.
En reprenant à son compte les forces d’Origins et en approfondissant certaines mécaniques de jeu (dialogues, équipement, compétences, crafting…) tout en célébrant le retour des excellentes batailles navales façon Black Flag, Assassin’s Creed Odyssey semble avoir tout en main pour satisfaire les fans de la série lors de sa sortie le 5 octobre prochain. Reste à voir si le contenu apparemment faramineux du jeu ne sera pas trop fourni pour le joueur moyen qui risque peut-être de lâcher son pad avant d’atteindre le générique de fin !
Vincent
Pouet
Kargall
Eric
Je viens de verifier sur mes captures et voici les descriptions de chaque mode:
Eric
Pouet
Eric
Pouet
Vincent
Nouveau moteur, nouvelles textures, améliorations visuelles et en bonus tous les DLC et Assassin’s Creed Liberation Remastered dedans.
ytse
j'espère que ça reste annexe. Même si je sais que pour certains Black Flag ets le meilleur AC, pour moi les batailles navales n'ont rien à y faire et ça m'a fait abandonner le jeu. Ce qui peut partir d'un bon sentiment, ajouter des gameplays en provenance d'autres styles de jeu (comme le tower defense de AC2.5) est une hérésie qui devient carrément une horreur quand elle est obligatoire dans certaines phases du jeu. Je joue à AC pour m'éclater dans une ville à courir/sauter partout en assassinant des gens.
Eric
Plus serieusement, impossible de te dire maintenant s'il y a de nombreuses batailles navales obligatoires ou si ce que j'ai vu etait un "tutorial" pour des activites annexes.
J'avoue ne plus trop me souvenir: il y en avait trop dans Black Flag?!
MeWa
ytse
Mais bon c'est très perso aussi comme sentiment. La découverte du premier AC était un choc, j'ai adoré. Les 2.x étaient encore très cohérents avec Rome, dans la lignée des templiers. Le 3 a commencé à me saouler en s'éloignant trop avec les indiens, heureusement il concluait la trilogie sinon je l'aurais pas fait. Donc on va dire que c'est plutôt moi qui n'adhère pas à la direction prise par le jeu
Je vais faire Origins, on verra s'il me redonne envie. L'univers arabe devrait me faire renouer, mais j'accroche déjà pas trop à l'univers grec d'odyssey (qui me plaîrait dans une nouvelle licence, mais pas dans un assassin :p)