Test FIFA 17

Publié le par Eric
PS4

Fidèle à ses habitudes, Electronic Arts nous propose à l’approche des fêtes de fin d’année de découvrir la nouvelle mouture de son illustre série dédiée au ballon rond. Si l’on a parfois pu reprocher à ses équipes de se reposer sur leurs lauriers d’une année sur l’autre, il faut bien admettre que les changements et nouveautés sont nombreux cette année, même si tous ne susciteront pas forcément l’adhésion de l’ensemble des joueurs.

A chaque nouveau FIFA (ou PES !), les mêmes questions se posent : les joueurs sont-ils mieux modélisés que l’année dernière ? Se placent-ils plus intelligemment ? Le moteur physique a-t-il évolué ? Peut-on réaliser de nouveaux gri-gris balle au pied ? La prime est-elle cette année à l’attaque ou à la défense ? Les commentaires sont-ils enfin à la hauteur ?

Il faut dire que le thème même de ces séries ne laisse pas beaucoup de place à l’innovation, et que cette dernière (nous le verrons) peut parfois être plus nuisible que de petits ajustements visant à contenter un public le plus large possible. Cette année pourtant FIFA tente d’apporter un peu de fraîcheur à sa formule, même si le procédé utilisé a déjà été appliqué à d’autres disciplines sportives.

Une aventure sur rails

Vous n’avez pas pu passer à côté de la nouvelle si vous suivez un tant soit peu l’actualité de la série : FIFA 17 inclut un mode scénarisé baptisé L’Aventure qui vous propose d’incarner le jeune espoir du football anglais Alex Hunter. Vous le suivrez de sa détection afin d’intégrer un club de Premier League jusqu’à sa victoire dans le championnat et dans la FA Cup (si vous êtes suffisamment bon manette en main !), et vivrez en sa compagnie les hauts et les bas de la carrière d’un footballeur avec en toile de fond la rivalité qui s’installe entre lui et son ami d’enfance Gareth Walker.

Dans la pratique vous enchaînerez les séances d’entraînement visant à améliorer les capacités d’Alex, et les matchs dans les différentes compétitions disputées par son club. Les premières vous proposeront de réaliser différents exercices par ailleurs disponibles dans le mode Jeux Techniques du jeu, grâce auxquels vous obtiendrez une note de A à E. Les seconds, dans lesquels vous pourrez contrôler au choix toute l’équipe ou seulement Alex, vous imposeront des défis à réaliser (réussir tant de passes décisives, marquer tant de buts…) qui vous permettront d’améliorer la note obtenue sur le terrain. Dans les deux cas votre prestation sera évaluée par le coach qui décidera de faire de vous un joueur de réserve, un remplaçant ou un titulaire.

De nombreuses cut-scenes viendront illustrer les évènements de la vie personnelle comme professionnelle du jeune joueur, et vous en apprendrez ainsi plus sur sa famille, ses amis et ses partenaires : la mise en scène est réussie, l’écriture correcte, et l’on a rapidement envie d’accompagner Alex le plus loin possible dans sa carrière. Histoire de vous impliquer un peu plus, des dialogues et interviews interactifs sont présents tout au long de votre parcours, avec la possibilité récurrente d’adopter une posture agressive, neutre ou calme pour chacune de vos répliques, vos choix ayant un impact spécifique sur l’opinion que votre entraîneur a de vous et sur le nombre de fans qui vous suivent sur les réseaux sociaux. Seul petit hic, les interviews d’après-match manquent sérieusement de diversité et d’intérêt, se résumant bien souvent à deux ou trois questions pas forcément très pertinentes de la part d’une journaliste invisible…



Mais le vrai défaut de ce mode Aventure, c’est que vos performances sur le terrain n’altèreront pas toujours de manière logique l’évolution de la carrière d’Alex : certes il est possible de rater la phase de détection et de n’être pris dans aucun club au tout début de l’aventure, auquel cas vous devrez recommencer la procédure, mais la suite semble avoir été écrite dans le marbre par les développeurs du jeu. On en veut pour preuve le fait que, quel que soit le niveau de vos prestations, vous serez obligatoirement prêté à un club de deuxième division après seulement quelques matchs en Premier League : une star du ballon rond sera recrutée par les dirigeants qui préfèreront lui adjoindre Gareth plutôt que vous. Vous choisirez alors d’être transféré à Aston Villa, Newcastle United ou Norwich City, où vous retrouverez immanquablement Danny Williams avec lequel vous aviez eu des mots durant la détection : vous finirez par sympathiser et à travailler avec lui pour mener votre équipe le plus loin possible, avant d’être rappelé par votre club d’origine lorsque Gareth décidera de le quitter pour rejoindre le club rival. Vous lutterez alors contre votre ami d’enfance d’abord pour remporter la Premier League, puis pour soulever le trophée de la FA Cup. Inutile de retenter votre change une seconde fois, le déroulement sera totalement identique…

Malgré tout, cette première incursion de la série dans le monde des carrières scénarisées laisse entrevoir de belles perspectives pour les futurs opus : on imagine que les développeurs ont déjà une feuille de route toute tracée pour étoffer leur proposition, mais il serait intéressant de voir ce mode de jeu approfondi avec pourquoi pas la possibilité de démarrer dans n’importe quel club inclus dans le jeu, puis d’évoluer au sein du football européen ou mondial avec des évènements aléatoires plus ou moins scriptés.

Un moteur remis au goût du jour

L’autre grosse nouveauté de FIFA 17, c’est son passage au moteur Frostbite 3 inauguré en 2013 et depuis utilisé par quasiment toutes les grosses productions d’Electronic Arts, quel que soit leur genre. On le savait efficace sur les FPS (Battlefield 4, Battlefield 1), les TPS (Star Wars : Battlefront), les jeux de course (Need for Speed : Rivals, Need for Speed), les RPG (Dragon Age : Inquisition) et les jeux de parkour (Mirror’s Edge : Catalyst), mais on attendait encore de découvrir sa performance dans une simulation sportive. Le pas est désormais franchi, et le moins que l’on puisse dire est que son intégration fait passer la série FIFA à la vitesse supérieure !

Bien sûr comme chaque année ce nouvel opus offre une modélisation toujours plus fidèle d’un nombre grandissant de joueurs et stades, mais ce qu’apporte clairement le Frostbite c’est un modèle d’éclairage beaucoup plus poussé et convaincant que par le passé, ainsi que des effets atmosphériques renforçant le réalisme du rendu. Au point d’ailleurs de rendre la lecture du jeu parfois difficile lorsque le ballon passe d’une zone ombragée à une zone éclairée par le soleil ! Mais il ne s’agit là que d’un détail, car ce que l’on retiendra surtout, c’est le rendu globalement plus chaleureux, et l’animation plus fluide malgré le niveau de détails en hausse : la pelouse est plus réaliste que dans les précédents volets, les ombres plus précises et les abords du terrain plus vivants, avec notamment des managers de Premier League criants de vérité sur les gros plans. Espérons que ceux des autres championnats arriveront l’an prochain !



Si le passage au nouveau moteur laissait peu de doute quant à l’amélioration du rendu, il restait tout de même aux développeurs à s’assurer que le gameplay de leur bébé ne serait pas totalement bouleversé par ce nouvel outil. Que les fans se rassurent, aucune trahison n’est à signaler de ce côté-là, même si le nouveau système de protection du ballon vous obligera à revoir certains de vos automatismes : particulièrement utile en attaque, il vous permet de déjouer le pressing ou les tacles des défenseurs en faisant rempart de votre corps tandis que vos partenaires piquent tranquillement un sprint dans l’attente d’une passe en profondeur. Il faut dire que l’intelligence artificielle qui les régit continue de se bonifier avec le temps et de vous offrir toujours plus d’opportunités lorsque vous êtes balle au pied : on en oublierait presque l’époque où les FIFA vous obligeaient à déclencher les appels manuellement (c’est toujours possible !) pour percer les lignes adverses. Revers de la médaille les actions offensives se montrent sans doute un peu trop efficaces cette année, et il vous faudra donc être particulièrement vigilant en défense !

Mais le point qui risque de réellement diviser les foules est sans doute celui des coups de pied arrêtés qui ont été entièrement revus afin d’offrir plus de flexibilité. Les corners par exemple vous permettent de viser un point particulier pour placer précisément le ballon, tandis que les coups francs et les pénaltys autorisent désormais de modifier la position du tireur pour trouver de meilleurs angles. Seul petit hic, ce surplus de liberté se fait aux dépens de l’accessibilité et il faudra donc passer par quelques sessions d’entraînement pour espérer maîtriser ces phases de jeu : pas franchement idéal lorsqu’on veut se faire un petit FIFA entre potes…

Un contenu toujours aussi fourni

Avec toutes les améliorations et autres modifications déjà décrites, vous ne serez sans doute pas surpris d’apprendre que l’offre de FIFA 17 est par ailleurs très similaire à celle de son prédécesseur : le jeu fait une nouvelle fois très fort au niveau des licences en se payant le luxe d’ajouter à son offre le championnat et la coupe du Japon, tandis que les modes de jeu récurrents de la série répondent une fois de plus présents.

Parmi eux on notera quelques nouveautés dans le mode Carrière avec notamment des objectifs répartis en cinq catégories (succès national, succès continental, rayonnement de la marque, finances, centre de formation) ou encore une gestion financière revue. Du côté d’Ultimate Team, les compétitions FUT Champions vous permettent de jouer en semaine pour obtenir le droit de participer aux tournois du week-end, tandis que les Défis de création d’équipe vous proposent de mettre au point votre propre formation en respectant différentes règles imposées par le jeu.



Terminons avec un mot sur le nouveau duo de commentateurs formé par Hervé Mathoux et Pierre Ménès après le départ de Franck Sauzée : rien que l’obligation de devoir réenregistrer une bonne partie des commentaires apporte enfin un peu de fraîcheur à cet aspect du jeu, mais ce sont surtout les réflexions tantôt bougonnes et tantôt blasées de Pierre Ménès qui feront sourire les joueurs. Ceci étant les travers de la série n’ont pas totalement disparu, avec des interventions parfois en total décalage avec l’action ou des répliques répétées un peu trop souvent à notre goût.

Notre verdict

On aime

  • Le mode « L’Aventure » est intéressant…
  • Un rendu nettement amélioré grâce au Frostbite
  • Des attaques mieux construites
  • Un contenu toujours aussi impressionnant

On n'aime pas

  • …mais manque encore de profondeur
  • Une défense plus compliquée
  • La refonte des coups de pied arrêtés

Une fois n’est pas coutume, ce FIFA 17 apporte son lot d’améliorations avec en premier lieu le passage au moteur Frostbite qui permet à la série phare d’EA de franchir un nouveau palier en matière de réalisme dans son rendu. Il serait toutefois réducteur de se limiter à l’évocation de cette évolution technique puisque le jeu pad en main montre que les possibilités en attaque se sont encore multipliées, grâce au nouveau système de protection du ballon et à une intelligence artificielle toujours plus pertinente dans ses appels. Conséquence directe, la défense est bien plus difficile à maîtriser cette année, et il faudra absolument anticiper les passes en profondeur pour éviter les scores fleuve d’un autre temps ! Enfin si le mode scénarisé « L’Aventure » montre un peu trop vite ses limites à note goût, il ne fait aucune doute qu’EA tient là une base solide pour proposer quelque chose de plus fouillé et plus profond dès l’an prochain. On attend ça de pied ferme !

Note finale : 8 / 10
Les commentaires
Le
Oui je sais, je suis a la bourre.
Le
Lol Eric c'est vrai que le test d'un jeu de foot 1 mois et demi à peu près après sa sortie, c'est un peu tardif . Mais bon visiblement sur neopf pas grand monde ne l'attendait donc tu avais tout ton temps.

En ce qui me concerne je ne suis pas allé plus loin que la démo. C'était plaisant mais pas au point d'acheter le jeu complet pour moi. Je trouve que c'est toujours trop scripté malgré tout et je n'ai rien ressenti de spécial alors que mon dernier vrai fifa, au sens y jouer tous les jours, remonte à fifa10 : je m'attendais donc à des changements plus notables. On verra sur fifa 18 !
Le
elbru a écrit :Lol Eric c'est vrai que le test d'un jeu de foot 1 mois et demi à peu près après sa sortie, c'est un peu tardif .
Je me demande ce que tu diras quand je publierai celui de PES.
(j'ai recu PES tres en retard mais pour FIFA je n'ai vraiment aucune excuse )

Jeux concernés

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