Histoire de ne pas vous en apprendre trop sur les évènements d’Until Dawn au cas où vous n’auriez pas encore bouclé cette excellente aventure à l’ambiance bien particulière, nous nous contenterons de vous indiquer que Rush of Blood vous propose d’embarquer dans un wagonnet façon train fantôme et de traverser différents environnements plus ou moins liés à l’histoire originale. Vous visiterez ainsi une fête foraine, sa maison hantée, des abattoirs, une maison de poupées, une forêt enneigée, un hôtel délabré, un asile psychiatrique, une ville fantôme, et enfin une mine abandonnée. Evidemment le psychopathe d’Until Dawn est de la partie, accompagné par tout un tas de sbires et autres démons déjantés.
Un gameplay qui fonctionne…
A l’instar des autres productions PlayStation VR déjà testées dans nos colonnes, l’immersion est immédiate une fois le casque de Sony vissé sur la tête : l’étrange Mr Loyal qui vous accueille a déjà de quoi vous donner des frissons, mais ce n’est rien en comparaison de certaines séquences du jeu tirant franchement sur le gore ! On pense notamment à ces cochons poussant des hurlements dans l’abattoir alors qu’ils sont découpés vivants par d’immenses scies circulaires : il ne manque plus que l’odeur…
Mais avant d’entamer votre périple au cœur de l’horreur, il vous faudra choisir le mode de contrôle de vos armes. Puisque vous en tenez une dans chaque main, l’utilisation de deux PlayStation Move se révèle sans surprise plus intuitive et permet de tirer sur deux cibles à la fois. Ceci étant le jeu vous autorise tout de même à vous contenter d’une simple DualShock 4, auquel cas vos deux armes pointeront toujours sur la même cible. Quel que soit votre choix il vous suffira ensuite d’orienter votre contrôleur pour viser les objets et individus que vous souhaitez éliminer, et de tirer jusqu’à ce que mort s’ensuive. Histoire de faire monter la pression la plupart des lieux traversés sont plongés dans la pénombre voire l’obscurité, et un faisceau lumineux émane de vos armes pour vous permettre d’y voir un peu plus clair. Evidemment seule une partie de l’environnement est visible dans ces conditions, si bien qu’il est difficile d’y repérer tous les dangers qui y sont tapis.
C’est là que la dimension sonore de Rush of Blood entre en jeu, avec la spatialisation propre au PlayStation VR qui vous permet d’entendre les ennemis s’approcher depuis différentes directions : à vous de bien écouter les bruits qui vous entourent pour être certain de ne pas être pris par surprise !
Côté arsenal, vous démarrerez systématiquement chacun des sept niveaux avec deux pistolets de base, mais pourrez en cours de route récupérer un fusil à canon scié, un révolver, un pistolet mitrailleur ou encore un ersatz de lance-grenades. De quoi faciliter votre progression face aux vagues d’ennemis qui fondent régulièrement sur vous, ou contre les boss dont il vaut mieux se débarrasser au plus vite.
Outre ces phases de shoot, Rush of Blood propose quelques séquences rapides à bord du wagonnet durant lesquelles vous devez vous pencher à gauche ou à droite, ou bien vous baisser, pour éviter différents obstacles allant de la simple planche de bois à la coulée de lave en passant par la scie circulaire évoquée plus haut. Quelques aiguillages sont aussi de la partie et vous permettent d’emprunter des chemins différents (sur quelques mètres seulement) lors de votre second run, tandis que des quilles à tête de clown sont cachées dans les décors et font office d’objets à collectionner. Dans le même registre, chaque niveau renferme un objet secret qui, si vous le dénichez, vous permettra d’en apprendre un peu plus sur l’histoire que vous vivez.
…mais quelques petits défauts regrettables
Dans son mode de difficulté Normal, il ne vous faudra guère plus de deux heures pour boucler l’ensemble de l’aventure : avec un prix de vente fixé à 19,99€, autant dire que le mode Facile est à oublier tandis que les modes Difficile et Psychopathe vous offriront un challenge digne de ce nom. Le dernier en particulier ne vous octroie qu’une unique vie pour atteindre le générique de fin, et suppose donc que vous connaissiez le parcours et ses dangers sur le bout des doigts !
Comme tout bon rail shooter, Until Dawn : Rush of Blood se transforme dans un second temps en jeu à scoring qui vous incite à rejouer encore et toujours ses niveaux pour améliorer votre performance : les divers classements en ligne vous permettront de savoir où vous en êtes et, pourquoi pas, de figurer sur le podium.
Là où la production de Supermassive Games déçoit quelque peu, en particulier en regard du Until Dawn original, c’est dans la gestion de ses jump scares que l’on finit par flairer à des kilomètres : évidemment on sursaute la première fois que le wagonnet s’arrête, que les lumières se coupent, et que le psychopathe apparaît dans un éclair, mais le procédé est logiquement moins percutant lorsqu’il est réutilisé pour la quatrième ou cinquième fois. Un constat qui vaut aussi pour les séquences rapides avec obstacles, même si celles-ci restent suffisamment rares sur l’ensemble de l’aventure. Quoi qu’il en soit on attendait sans doute un peu plus d’inventivité de la part des développeurs qui se content ici de reprendre des idées vues maintes fois par ailleurs.
Terminons avec un point sur la réalisation qui exploite intelligemment l’univers mis en place par le jeu de base, et offre des environnements travaillés et réussis malgré un aliasing relativement présent et persistant. Un écueil que l’on retrouve sur plusieurs jeux PSVR et qui se remarque sans doute un peu plus ici en raison des nombreux passages durant lesquels notre personnage est statique ou se déplace au ralenti.
Vincent
Eric
Aucun autre jeu ne te tente?
Pouet
Des gens se plaignent souvent qu'il n'y a pas de révolution, la franchement, on a passé un cap!
Vincent