Le monde entier est un (Assault Android) Cactus
Revenu sur le devant de la scène médiatique du fait de sa présence dans le dernier « Votez pour jouer », Assault Android Cactus n'a plus besoin d'être présenté. Pour ceux qui ne sont pas membres du PlayStation Plus et qui n'étaient pas concernés par les élections, sachez qu'il est question d'un shoot them up 3D vu du dessus jouable à l'aide des deux sticks analogiques. On y incarne une androïde d'une patrouille de police interplanétaire venue libérer un cargo commercial d'une invasion de robots assassins. La fliquette tombera dès son arrivée sur trois autres jeunes filles robotiques qui lui prêteront main forte. Jouable en solitaire, en coopération locale jusqu'à quatre et en ligne en partageant votre partie avec un ami sans le jeu pendant une heure, ce titre se définit comme un jeu d'arcade à l'action frénétique. L'exploration du vaisseau prend la forme de 25 niveaux répartis en cinq zones de cinq arènes chacune, dont la dernière est réservée à l'affrontement du boss. Chaque niveau est une zone fermée dans laquelle apparaissent des vagues d'ennemis mécaniques à pulvériser. Si les premières arènes sont basiques elles gagnent progressivement en complexité et en originalité, rajoutant des pièges, des tourelles, des plateformes mouvantes, des tapis roulants ou un sol qui se dérobe sous nos semelles. Autant de trouvailles qui rendent les niveaux dynamiques, imprévisibles et ne laissent pas le temps à la routine de s'installer.
Notre demoiselle au look manga se déplace avec le stick analogique gauche, le stick analogique droit servant quant à lui à orienter son arme à feu. Le bouton de tir est placé sur les touches R1/R2 et on alterne entre l'arme de base et l'arme spéciale à l'aide des boutons L1/L2. L'arme spéciale chauffe très rapidement alors il faut sans arrêt jongler entre les deux pétoires le temps qu'elle refroidisse. Le casting de base se compose de quatre androïdes mais chaque boss vaincu libère une nouvelle poupée faisant ainsi grimper à neuf le nombre d'héroïnes jouables. Outre un aspect physique différent (couleurs de cheveux et d'armures) c'est surtout du côté de l'arsenal qu'elles se démarquent, chacune ayant ses propres armes principale et secondaire. Leur prise en main est identique mais il faut parfois s'approprier les armes et leurs effets pour être efficace au combat. De la mitrailleuse, du fusil, du laser, du lance-flamme, du boulet de canon, des missiles, des mines (…), vous aurez l'embarras du choix pour réduire les boites de conserve en cendres. J'ai personnellement un faible pour Starch, avec son laser en arme principale et sa nuée de missiles à têtes chercheuses en secondaire.
Batterie faible
Boucler les niveaux devient de plus en plus difficile à mesure de notre progression dans les entrailles du cargo, les ennemis jouant clairement le surnombre pour nous anéantir. Le bestiaire n'est pas très varié mais les petits ennemis fondent sur nous par dizaines et rongent notre barre de vie en un rien de temps. Les K.O. sont nombreux mais il suffit de marteler la touche de tir pour se réveiller tant que notre machine possède de la batterie. Là où le titre de Witch Beam est relativement novateur, c'est qu'il remplace les habituels « continues » par la jauge d'une batterie qui se consomme à chaque seconde. Tant que notre robot a du jus il peut se relever des pires affronts mais quand il est à sec le game over tombe et on doit recommencer tout le niveau. Les ennemis lâchent régulièrement des recharges vers lesquelles il faut foncer avant de se retrouver à plat. Ce subterfuge peut paraître frustrant quand on se retrouve sans énergie à quelques millimètres seulement d'une recharge mais il ne l'est pas plus ni moins qu'un chrono qui arrive à zéro juste devant un checkpoint. Tous les joueurs ont déjà connu ça.
Pour éviter ces moments de solitude, les vilains en explosant abandonnent des bonus (et des munitions) censés nous aider : des petites ailes qui font office de bonus de vitesse, le gel temporaire des ennemis ou l'apparition de deux petits drones qui combattent à nos côtés. Ces bonus sont malheureusement bien moins nombreux que dans les shoot them up référence du genre avec lesquelles Assault Android Cactus partage néanmoins un système de scoring. Des points sont gagnés à chaque mort ennemie, sont partiellement perdus quand on est mis à terre et vous placent dans un classement mondial en ligne. Surtout, ils peuvent ensuite être dépensés pour acheter de nouveaux modes, des artworks, des musiques et autre goodies de ce type dans le menu dédié. Pas bien longs ni très difficiles en se faufilant entre les balles (mis à part le boss final quasi-impossible), les 25 niveaux se bouclent en environ 3 heures ce qui pourrait paraître peu si la campagne n'était pas complétée par des modes supplémentaires tels que l’entraînement infini (jouer jusqu'au game over), l’entraînement quotidien ou le mode Ruée de chefs (enchaîner les boss sans mourir). En débloquant tous les articles de la boutique et en déverrouillant tous les trophées on doit pouvoir élargir la durée de vie à condition d'aimer refaire les mêmes niveaux. Le moteur Unity est encore une fois à l’œuvre pour ce qui ressemble le plus souvent à un spectacle pyrotechnique du 14 juillet avec les bonus lumineux, les tirs et les explosions qui inondent l'écran de toutes parts. Les graphismes ne sont pas très détaillés mais l'action est toujours fluide même dans les échanges les plus nourris, ce qui est indispensable pour accompagner le gameplay nerveux et rythmé par une musique techno de fête foraine.
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