Test Sackboy : A Big Adventure

Publié le par Vincent
PS4

En jachère depuis 2014, la licence LittleBigPlanet revient par la petite porte, prenant la forme d’un spin-off entièrement dédié au charismatique Sackboy. Porte-étendard de la marque PlayStation au même titre qu’un Kratos ou un Nathan Drake, le bonhomme de laine fait partie des têtes d’affiche du lancement de la PlayStation 5. Attention, c’est ici la version PlayStation 4 – officialisée moins de deux mois avant sa sortie – qui est testée.

Sackboy s’émancipe

Réalisé par le studio Sumo Digital qui avait déjà participé au développement de LittleBigPlanet 3 aux côtés de Media Molecule, Sackboy : A Big Adventure s’éloigne de la formule habituelle pour se recentrer sur de la plateforme 3D justifiée par un scénario assez enfantin. Imaginez le monde paisible de Patchwork dans lequel toutes ces peluches vivantes se la coulent douce jusqu’à ce que le grand méchant de service (Vex) vienne troubler leur quiétude en aspirant la plupart de ses habitants. Notre mascotte échappe à la succion et se met en quête de libérer ses amis des griffes de cet ersatz de Gargamel dans une aventure à parcourir en solitaire ou entre potes avec jusqu’à quatre convives affalés sur le canapé. Au moment de la rédaction de ce test le mode multijoueurs en ligne (qui sera cross-gen) n’est pas encore incorporé mais Sony promet un patch correctif gratuit d’ici la fin de l’année permettant également de transférer sa sauvegarde PlayStation 4 sur PlayStation 5. C’est tant mieux puisque le jeu est éligible à l’upgrade sans coût supplémentaire pour passer à la superior version, que ce soit à partir d’un achat en boite ou en numérique. Raison pour laquelle la version current gen ici chroniquée subit une curieuse inflation et se retrouve vendue au même prix que la next gen, autour de 70 euros. 

Abandonnant l’aspect création de niveaux de la série originale, le jeu passe de la 2.5 à la 3D légèrement isométrique pour apprécier les obstacles depuis une vue aérienne. Cette mutation du gameplay vaut à notre ami de coton une plus large palette de mouvements : le classique saut avec le bouton Croix, une espèce de marche dans les airs à la place du double saut en pressant la touche à nouveau (on appelle ça voleter), des baffes avec Carré, des roulades avec Rond et même un plongeon sur le râble des ennemis avec Triangle. Une combinaison de touches Rond + Carré singe aussi l’attaque tournoyante de Crash Bandicoot. La gâchette R2 permet de saisir / jeter des objets et de s’accrocher à certaines parois quand L2 met en avant votre jeu d’acteur en agitant les bras ou en faisant la grimace. La majorité des gestes est accessible dès le premier niveau mais il faut passer par l’almanach des actions dans le menu pause pour en prendre conscience puisque le jeu est un peu radin en tutoriel.


Les commandes répondent au doigt et à l’œil (en fait uniquement au doigt !) et rendent l’expérience accessible au jeune public qui semble de toute façon être le cœur de cible de cette production bon enfant. La preuve la plus probante est la présence d’un hélicoptère de secours qui apparaît en pressant R3 (en multijoueurs uniquement) et qui transporte le maillon faible jusqu’au restant de l’équipe, histoire de ne laisser personne à la traîne si un membre éprouve des difficultés à franchir un obstacle. De même les niveaux sont parsemés de checkpoints où réapparaître quand on perd une de nos quatre vies (cinq en multi) et il faut deux coups pour nous envoyer au tapis contre un dans la majorité des jeux de plateforme. La difficulté est croissante mais s’avère toujours surmontable, surtout si vous vous contentez d’atteindre la sortie du niveau sans porter attention aux bonus planqués et aux passages secrets. Par contre si vous êtes du genre à platiner vos jeux vous allez vous en donner à cœur joie avec tous les objectifs annexes, les défis, les speed runs et les niveaux bonus dont certains accessibles uniquement en multijoueur. De quoi largement booster une durée de vie qui gravite déjà autour des 8 heures de jeu en ligne droite.

Pas de quoi se Vex-er

Le monde à explorer se compose de cinq cartes thématiques (jungle, aquatique...) sur lesquelles sont répartis une bonne cinquantaine de niveaux au total, à débloquer de manière linéaire selon l’histoire. Chaque niveau est constellé de bulles à score, de clochettes faisant office de monnaie locale, de morceaux de costumes et d’orbes de rêves servant à la fois à débloquer la progression et à déverrouiller des tenues complètes gratuites quand le reste des modifications est à acheter auprès du vendeur Zom Zom dont une boutique figure dans chaque zone. Un nombre minimum d’orbes est requis pour prendre la fusée en direction d’une nouvelle map avec entre chaque une halte obligatoire par un boss de fin de chapitre. Là non plus le challenge n’a rien d’insurmontable et l’affrontement est à la portée du plus grand nombre une fois qu’on a compris la stratégie à adopter. Conséquence de la présence d’une échoppe : il n’est plus possible de changer son apparence en plein niveau (ce qui était parfois pénible à plusieurs dans LBP) mais seulement au magasin avant de reprendre sa quête. Ce n’est pas plus mal. Avec une soixantaine de toilettes différentes le jeu offre de quoi trouver son style même si là aussi la partie création pure est en retrait. Pour autant, la sélection est tellement mignonne qu’il est impossible de ne pas craquer devant certains déguisements.

Maintenant, rendons-nous à l’évidence : non, Sackboy : A Big Adventure n’a pas pour ambition de réinventer le genre et se contente d’appliquer à la lettre le cahier des charges du plateformer 3D grand public afin de coller au lancement de la PlayStation 5. Sur notre bonne vieille PS4 à la ludothèque bien fournie on doit pouvoir trouver mieux, mais l’initiative de Sony de vouloir élargir son offre de day one trop souvent cloisonnée aux titres 18 ans et plus est tout à fait louable. Avec sa prise en main immédiate, ses niveaux nombreux mais pas trop longs, sa difficulté croissante mais jamais décourageante et son level design sans surprise pour ceux qui ont un minimum d’expérience dans le genre, le soft se veut familial, avec une ambiance feel good appréciable. Les décors ultra colorés sont chargés de détails sympas (avec une direction artistique dans la veine de Tearaway), la réalisation est solide, l’animation toujours fluide, le cadre se renouvelle sans cesse, les situations arrivent parfois à surprendre et les musiques balancent quelques airs connus qui provoqueront aisément un petit sourire de satisfaction chez certains d’entre vous. Bref, Sackboy est calibré pour jouer avec ses mômes et c’est comme ça qu’on l’aime.

Notre verdict

On aime

  • Situations et décors variés
  • Familial à souhait
  • Excellentes musiques et doublages français
  • Jouable à quatre en local
  • Plein de costumes à débloquer
  • Des défis annexes pour ceux qui veulent

On n'aime pas

  • Le challenge est faible
  • Pas très original dans le fond
  • Pas encore de multi en ligne
  • Au moins 10 euros trop cher

Pensé pour être savouré à plusieurs (certains niveaux sont même bloqués en solo), Sackboy : A Big Adventure est un bon petit jeu de plateforme 3D à parcourir en famille autour d’une console PlayStation. Jouable jusqu’à quatre en local (et bientôt en ligne), le titre de Sumo Digital surprend par sa réalisation chaleureuse, ses musiques entraînantes et la variété de ses niveaux à défaut d’offrir un gameplay audacieux ou novateur. La prise de risque est minime voire inexistante, mais le cahier des charges est rempli haut la main alors pourquoi se priver d’un bon moment de jeu vidéo avec ses enfants ? Ah oui, peut-être à cause de son prix un chouïa excessif sur PS4…

Note finale : 7 / 10
Les commentaires
Le
Super test, merci.
Le
Merci de l'avoir lu !
Le
Je l'ai lu aussi. Met moi un pouce stp
Le
Cette course aux pouces me dégoutte.


Like mon commentaire si tu es d'accord.
Le
Sinon, merci pour ce test, je le prendrai peut être plus tard quand j'aurai une deuxième manette pour y jouer avec mon partenaire qui est une vraie quiche en jeux videos ( ou j'attendrai sa dispo sur le PS+ :0 )

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