Le bouquet final
Promise à un repos éternel en 2019, la PS Vita ne sera bientôt plus qu’une relique glorieuse de l’histoire des consoles portables. Mais tant qu’elle sera alimentée par des productions numériques en vente sur le PlayStation Store, elle continuera d’avoir un intérêt pour ses plus grands fans et pour un panel de développeurs indépendants attachés à la machine. C’est ainsi que Scintillatron 4096 vient nous frotter la rétine sur les deux consoles de Sony grâce à la magie du cross-buy. Il n’est cependant pas cross-save pour une raison toute simple : comme dans les salles d’arcade aux machines à pièces, chaque partie est unique et se termine sur un écran de Game Over avec entrée des trois premières lettres du pseudo dans le tableau des scores. Votre seul objectif est de marquer le plus de points pour trôner aux côtés des meilleurs joueurs dans le classement mondial en ligne. Renouer avec le plaisir simple d’être dans le haut du tableau ravira les amoureux de compétition, mais laissera de marbre ceux qui n’ont que faire d’une gloire aussi éphémère que virtuelle.
Depuis les premiers Space Invaders les shoot them up ne se sont jamais trop foulés pour justifier les phases de tir qu’ils présentent. Scintillatron 4096 ne fait pas exception et demande simplement au joueur d’entrer dans un monde microscopique pour annihiler des particules subatomiques avant d’entrer en collision avec elles. Le moindre contact entraîne la destruction du joueur et, avec seulement deux vies en début de partie, les indélicats ne font pas long feu. Le pilote dirige ainsi une sorte de petit vaisseau capable de tirer un rayon laser dans les quatre directions principales ainsi que dans les diagonales. Les déplacements se font à l’aide de la croix directionnelle ou du stick analogique gauche, et les quatre boutons aux symboles PlayStation (triangle, rond, croix, carré) sont autant de directions pour les tirs. Le stick analogique droit peut se substituer aux touches et maintenir une direction renvoie automatiquement des lasers dans celle-ci. Pas besoin de marteler les touches comme un dingue avec le tir auto.
Monsieur Scintillant
Le principe est simple, immédiatement compréhensible et peut être optimisé en touchant les particules de la même couleur (jaune ou magenta) en séquence pour maximiser son score et déclencher des combos et des multiplicateurs. Les tirs de précision sont ainsi récompensés. En haut à gauche de l’écran se trouve un compte à rebours et nettoyer les vagues dans le temps imparti permet d’éviter l’arrivée de renforts tout en gagnant un bonus de temps entre chaque vague. A chaque tableau purgé on s’enfonce un peu plus dans les profondeurs de ce monde microscopique. Une quinzaine de power ups apparaissent aléatoirement pour nous aider ou nous piéger dans notre mission. Les bonus d’augmentation de la cadence de tir, du nombre de lasers, de leur puissance, les vies supplémentaires, l’invulnérabilité temporaire, le gel des ennemis, leur ralentissement, leur fuite et les multiplicateurs de score sont ainsi contrebalancés par des malus de diminution de puissance, d’inversion des commandes et d’attraction des ennemis. Attention à bien regarder l’icône en question avant de foncer dessus tête baissée !
Sans doute pour des raisons techniques, la version nomade est amputée de ses composantes multijoueurs et se joue uniquement en solo. A la maison sur PlayStation 4, le shoot peut être partagé en coopération locale avec un autre gaillard pour réaliser de meilleurs scores plus rapidement ou pour s’affronter dans un mode battle en un contre un sur une série de rounds. C’est toujours un petit plus non négligeable pour doper la durée de vie dont la longueur dépend essentiellement de votre persévérance et de votre talent. Si la lassitude de recommencer sans cesse les mêmes zones vous gagne rapidement, vous effacerez vite le jeu de votre carte mémoire à moins de vraiment vouloir débloquer les 45 trophées. Il faut dire aussi que la réalisation tristounette n’aide pas à s’immerger dans l’ambiance : les graphismes sont souvent sombres, minimalistes, avec une préférence pour les bords noirs. Les effets pyrotechniques, sans être au niveau d’un Resogun par exemple, sont en revanche plutôt sympathiques avec de vrais petits feux d’artifices par moment. Sur PS4 Pro le jeu tourne en 4K et 60 images par seconde : ce n’est pas une performance au regard de la modestie de l’affichage mais c’est à signaler. Enfin, la bande son électro dynamise bien l’ensemble et rattrape ce que le titre perd d’un point de vue visuel.
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