TitanFall
Passé une cinématique d'introduction salement compressée laissant apparaître de disgracieux pixels, Titan Quest démarre comme tous les jeux du genre, par la création de son avatar. Cette création est limitée au nom, au sexe de notre héros et à la couleur de sa tunique : son apparence physique est standardisée et sa classe sera à affiner durant la partie. Notre protagoniste accoste dans la bonne ville d'Hélos en proie à une attaque de satyres et autres monstruosités comme des harpies, des sangliers sauvages ou des corbeaux assassins. Les villageois prient les Dieux pour que leur viennent un héros. Serait-ce notre chance ?
Sans vraiment s’embarrasser d’un long background scénaristique, le titre de Iron Lore rentre tout de suite dans le vif du sujet, à savoir l’action vive d’un hack’n’slash dans la plus pure tradition du genre. C’est l'occasion de découvrir sans plus attendre comment un titre censé être joué au duo claver / souris a été porté pour une jouabilité à la manette. Le stick analogique sert à déplacer notre personnage, le droit à effectuer un puissant zoom en avant ou en arrière (aucune rotation de caméra par contre), les boutons Carré et Triangle sont assignés aux attaques, le bouton Rond sert à permuter entre deux sets d'équipements (armes de contact et arme de jet par exemple), le bouton L1 est un raccourci pour consommer des fioles de potion de vie et R1 pour celles du mana. Les boutons L2 et R2 affichent des roues de raccourcis, pour les attaques et sorts magiques placés sur la croix directionnelle. Enfin, le bouton Croix sert à entrer en interaction avec les autochtones et à ramasser des objets.
La prise en main pourrait être dans la norme du genre sur console si elle ne se heurtait pas à deux points négatifs lourdement pénalisants : l'inertie de notre soldat qui continue de faire quelques pas après qu'on eut relâché le stick, et le verrouillage automatique des cibles. Pensant sans doute faciliter la jouabilité, les développeurs ont opté pour un ciblage des ennemis par l'ordinateur (le sujet est alors entouré d'un halo rose) ce qui rend parfois les combats au corps à corps chaotiques. Il arrive que l'intelligence artificielle ne sache plus où donner de la tête quand on se retrouve encerclé de monstres, se concentrant sur la menace pas forcément la plus dangereuse ou la plus proche. Le système est tellement assisté que notre avatar se déplace tout seul vers sa prochaine cible, réduisant ainsi les affrontements à un simple martèlement de la touche Carré sans la moindre stratégie. On ne peut même pas frapper dans le vide pour casser des jarres par exemple, ce qui n'est pas ciblé n'est pas à combattre. Pour autant notre type arrive régulièrement à rater sa victime, à taper dans le vide, même lorsqu'elle est sous ses yeux. En maintenant la touche Carré un cône de visée orientable au stick apparaît quand même pour verrouiller manuellement sa cible mais la démarche est bien plus poussive que dans des jeux comme Victor Vran ou The Incredible Adventures of Van Helsing. A réserver pour tirer des flèches par exemple.
Du 12 ans d’âge
Cette adaptation brute de décoffrage y va aussi au chausse-pied dans la gestion de son inventaire peu ergonomique. Une première roue de sélection apparaît en pressant le pavé tactile, laissant voir un éventail de nouveaux sous-menus (carte, aide, personnage, quêtes, portails de téléportation...) qu’il faut choisir. Un enchevêtrement de nouvelles fenêtres s'ouvre alors pour sélectionner armes, boucliers et armures. Aucun code couleur et aucune flèche d'évaluation ne met en évidence si une arme fraîchement glanée est meilleure que celle équipée, il faut comparer les points un à un pour le savoir. De même, n'espérez pas un bref descriptif statistique des armes qui jonchent le sol pour ne ramasser que les meilleures à la Diablo III. Il faut ici se charger comme une mule et vider ensuite sa besace dans la nature si elle contient trop de déchets. Nous sommes limités en poids et en taille d'objets alors mieux vaut adopter le tri sélectif.
Comme le dit si justement son titre, Titan Quest n'est pas une remasterisation tirant profit des technologies actuelles mais un simple portage du hack’n’slash sur fond de mythologie antique, d'abord grecque puis égyptienne et enfin asiatique. Pour 29,99€, prix maximal conseillé, (même s'il est déjà à 19,90€ sur des boutiques en ligne), cette adaptation s'amène sur nos machines avec son aventure principale et sa campagne additionnelle Immortal Throne mais sans sa récente extension Ragnarök sortie sur PC l'an dernier. Ce n'est donc pas non plus une Complete Edition comme on a l'habitude d'en voir pour compenser un retard. Alors que nous propose-t-il ? En chiffres ça donne 28 classes pour notre personnage, plus de 1000 objets à piller, 80 catégories de créatures mythiques, une soixantaine d'heures de jeu réparties en quêtes principales et secondaires, une résolution full HD et du multijoueurs en ligne jusqu'à six en coopération. Les adeptes de parties coopératives sur le canapé peuvent là aussi passer leur chemin puisque le jeu ne propose que des parties en ligne, pas en local.
Sans véritable mise à niveau graphique ce portage s'avère peu flatteur pour la rétine avec des textures peu détaillées, des effets spéciaux basiques et des modélisations carrées qui manquent clairement de polygones. La fluidité est au moins garantie (testé sur PS4 Pro) - même quand les ennemis sont nombreux à l'écran - mais notre héros a tendance à se figer sans raison dans les décors. Ces freezes ont l'air d'être consécutifs à la saisie d'objets, comme si le jeu moulinait pour calculer s'il reste de la place dans l'inventaire. Manque d'optimisation et bugs ne manquent pas sur cette version console, que ce soit la police d'écriture des trophées pleine de symboles au lieu de lettres, les textes bien trop petits pour être lus de loin (les doublages français dispensent souvent de lecture), les retards d'affichage des décors ou les musiques, mélodieuses au demeurant, qui plantent sans raison. Sorti à la hâte, ce titre mérite sans doute de passer par la case « patchs correctifs » pour rendre hommage à la référence qu'il a pu être il y a plus de dix ans.
Pouet
Metatron
Vincent
Une fois qu'il sera correctement patché l'expérience sera vraiment agréable. Par contre absolument d'accord, mieux vaut le faire sur PC. Je sais pas ce que vaut la version mobile par contre.
Vincent
Au total dans ma carriere je dois avoir dépassé les 500 tests. Pas mal.
Stahn Aileron
L'inertie du personnage a disparu , des bugs graphiques sont corrigés etc
Ca règle une partie des problèmes.
Pouet
J'hésite tout de fois a le mettre dans ma todo. C'est bizarre aussi la sélection auto...
Pouet
Ils ont amélioré la sélection des monstres et virer le 30 fps lock
Stahn Aileron
Pour les armes , armures il y a déjà un code couleur objets normaux , magiques , rares , épiques légendaires etc.
On peut aussi régler l'option de filtre pour que certains objets ne s'affichent pas (pour éviter de s’embêter à prendre les objets "normaux" ou n'afficher que les épiques par exemple)
De plus il suffit de laisser appuyer sur croix pour afficher une fenêtre des objets à terre autour de vous et voir les caractéristiques quand vous passer dessus pour éviter de prendre des objets qui vous ne intéresse pas.
L'inventaire peut être améliorer via l'homme à la caravane (deux petits espaces d'inventaires en plus).
Pouet