Pour beaucoup d’entre nous, Doom n’est pas un jeu lambda. Les quelques heures passées (et repassées) dans les dédales remplis de démons en tout genre, à shooter, activer des portes, et ramasser des items pour réussir à se sortir de cet enfer, resteront probablement imprimées encore longtemps dans notre mémoire de joueur. Doom, ce n’est pas simplement l’un des premiers du genre : il était abouti, intense, et pour l’époque visuellement impressionnant. Et c’est sans évoquer sa contribution majeure au jeu multijoueur. L’annonce de ce reboot est donc forcément propice à l’excitation générale, même si les quelques épisodes sortis depuis n’ont jamais vraiment su se hisser à la hauteur de l’épisode original.
L’Alpha et la Beta de Doom ont été deux occasions permettant de se faire une idée de ce qui nous attend sur ce titre co-développé par Id Software et Bethesda Softworks. Les premiers étant à l’origine de la licence, et les seconds aux commandes des Elder’s Scroll et autres Fallout, on peut s’attendre à ce que du lourd nous soit offert le 13 Mai, date de sortie prévue du jeu.
Si peu de contenu nous est offert, on constate assez rapidement que le titre a été influencé par les nouveaux représentants du genre. Avant de se lancer dans un deathmatch, on doit customiser notre personnage, et notamment définir son arsenal de départ. On ne démarrera donc pas avec la même arme que les autres, contrairement à ce qui pouvait se faire à l’époque, où l’on courait dans les couloirs pour ramasser un outil de destruction encore plus efficace. Cela dit, il est possible de trouver sur notre chemin des munitions, de la santé, mais aussi une arme spéciale et une rune. L’arme spéciale est d’une efficacité redoutable, et permet de creuser l’écart avec nos adversaires dans le classement. Mais le plus intéressant reste la rune, qui nous offre la possibilité d’incarner pendant quelques instants un démon à la puissance destructrice jouissive, et possédant un cuir suffisamment épais pour faire durer le plaisir.
Hormis ces quelques spécificités, le multijoueur de Doom semble très classique. Le gameplay est certes dynamique et efficace, mais aussi très sobre. Sans demander non plus la possibilité de marcher sur les murs, on a tout de même le sentiment d’être devant un FPS old school. Mais cela a son charme et se différencie en quelque sorte des standards actuels. Globalement, on court dans tous les sens, on shoot, ça saigne, ça brûle : pas de place pour la finesse. Les commandes répondent vite et bien, la configuration de la manette nous permet d’aller à l’essentiel. Pour ce qui est des cartes proposées, elles reprennent les codes de la série en offrant notamment des zones de dangers et des portails de téléportation. On y trouve assez vite ses repères, la taille des cartes disponibles n’étant pas particulièrement vaste.
Graphiquement, sur Playstation 4, on n’est clairement pas impressionné par ce que nous propose le titre. Certes, c’est fluide, c’est fin, et les effets sont plutôt sympas, mais on n’est clairement pas devant ce qui devrait être une référence technique, parce que c’est aussi ça que l’on attend de Doom. Peut-être qu’il s’exprimera pleinement dans sa version finale, ou tout simplement dans le mode solo, plus propice aux effusions de pixels.
Quelques informations ont été partagées par Bethesda Sofworks en ce début d’année sur le jeu final, notamment pour le contenu du mode multijoueur. Pour ce qui est du mode solo, un trailer plutôt sanglant nous est proposé, rien de plus. Il faudra être patient pour en savoir plus.
Rui
Eric