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En tant que film de monstre ça fait le taf, l'univers des Comanches et du XVIIIe est dépaysant, les persos sont sympas, le tout est correctement filmé. Mais ça aurait pu être n'importe quoi d'autre qu'un Predator et ça marchait aussi bien. Ce que j'apprécie en général dans cette série c'est le fait qu'on n'ait pas affaire à un simple monstre justement, on t'introduit à sa façon de penser, son "code de l'honneur" ou le fait qu'il soit là pour s'éclater dans son petit safari. Et là je n'ai même pas l'impression qu'on apprenne quoi que ce soit de plus sur le Predator.

Le comportement du Predator est trop basique, on se demande même pourquoi il porte un camouflage puisqu'il attaque ses proies en frontal et au corps à corps. D'ailleurs son camouflage passe son temps à déconner et à montrer des parties de son corps. Rien à voir avec l'original qui était une grosse partie de cache-cache. Et puis le côté "chasse" est absent, à chaque fois qu'on veut montrer qu'il vise les animaux les plus prédateurs, on le montre viander la bête au moment même où elle chasse une proie, c'est plus "un prédateur ? je tue !" plutôt que "tiens elle a l'air balèze cette bête, je vais essayer de la traquer".
Pas trop fan de son apparence non plus, au niveau du visage, mais on ne le voit clairement que quelques secondes donc ça ne choque pas.
Comme dit plus haut on ne montre pas trop l'aspect "culturel" du Predator, et c'est particulièrement dommage dans un contexte où les Comanches ont leurs propres rituels et rites de passage liés à la chasse. Un moment j'ai espéré que la venue des Predators était un événement ancré dans la culture locale (dans le premier la fille sud-américaine expliquait que les indigènes avaient cette légende de monstre qui revient quand il fait particulièrement chaud), et même que le grand frère en avait affronté un dans son propre rite de passage. Ou même sans ça on aurait pu voir le Predator prendre conscience que les Comanches ont des rites similaires au sien et agir en conséquence. Mais même pas.
Le détail qui énerve : c'est incroyable que des producteurs puissent claquer des centaines de milliers de dollars en cachets d'acteurs ou effets spéciaux, mais ne peuvent pas lâcher 1000 balles pour se payer les services d'un traducteur. Les passages en français dans le film sont exécrables, n'importe quel collégien francophone aurait pu corriger ces dialogues.

Par contre les français avec leur accent québécois je suis pas sûr que ça soit très réaliste mais je peux me tromper. Et certaines répliques sentaient le Google Translate genre "on va frapper les autres !" quand ils voulaient tirer dans le tas