Self a écrit : ↑jeu. 5 déc. 2024 00:08
Sauf démission de Macron, cela va être comme ça jusqu'à la prochaine dissolution qui ne peut avoir lieu avant juillet prochain.
Une démission de Macron ne changerait strictement rien, la dissolution reste impossible jusqu'à l'été prochain, donc on resterait sur le même blocage parlementaire jusque là , quel que soit le président. Encore une fois on est dans l'émotionnel, on veut que Macron dégage parce qu'on ne l'aime pas, mais ça ne règle pas la question de gouvernabilité du pays.
Tonio_S a écrit : ↑mer. 4 déc. 2024 21:38
La dissolution c’est Macron, donc qu’on l’aime ou pas, il est responsable de la situation. Je parle même pas de sa politique et de la crise budgétaire hein, il avait une majorité pour continuer ses 49-3.
Et quand il utilisait sa majorité pour tout faire passer en 49.3, on le lui reprochait abondamment...*
La dissolution c'est peut-être Macron, mais la constitution de l'Assemblée c'est pas lui qui l'a choisie, ce sont les électeurs. Après toutes les accusations de "déni de démocratie", il est en fait responsable de l'acte le plus démocratique qui soit, demander à la population de dire qui ils veulent aux manettes, quitte à sacrifier sa propre majorité et réduire sa propre influence sur le gouvernement. Bon c'était évidemment un calcul politique (sa majorité étant trop faible, il avait besoin de faire éclater le bloc de gauche), mais ça n'enlève rien au fait que la fragmentation du paysage politique c'est la population qui l'a constituée. A la limite on pourrait reprocher au "Front républicain" d'être autant responsable, puisqu'il a bloqué une possible majorité absolue, fût-elle celle du RN.
Tonio_S a écrit : ↑mer. 4 déc. 2024 21:38
Et puis ton truc de pour ou contre là j’ai rien compris tu parles de quoi ? C’est du registre de l’émotionnel tout ca

Ha non c'est du pur rationnel. Pour = contribuer à construire un chemin vers une stabilité politique, Contre = contribuer à démolir ceux qui essaient de construire ce chemin (ou ceux qu'on n'aime pas de façon générale).
Aujourd'hui on est sur une situation parlementaire où la seule voie pour monter un programme viable, c'est le compromis. Il faut que chacun fasse des concessions et un pas vers les autres pour arriver à ce résultat. Et c'est tout le contraire qui a été fait. Barnier a bien essayé de tendre des mains à tout le monde, côté NFP c'était niet d'entrée, au centre chacun restait campé sur ses positions, et au RN on joue le chaud et le froid pour au final donner un coup de pied dans le château de cartes même après avoir obtenu des concessions.
C'est entièrement résumé par cette motion de censure : on sait que la majorité de l'Assemblée est contre le budget Barnier, mais maintenant vers quel budget cette majorité serait-elle pour ? Ben aucun. Pour info en Allemagne une motion de censure ne peut être acceptée que si ses votants se mettent d'accord sur un projet alternatif. Histoire de ne pas être seulement "contre" quelque chose, mais "pour" autre chose.