Un de mes enseignants s'était fait engager comme technicien informatique durant son service. Quand il a compris que quand tout marchait, il était sensé attendre sur une chaise sans rien faire, il a commencé à saboter les réseaux pour que des pannes surviennent régulièrement. Il était vu comme extrêmement compétent (vu qu'il arrivait facilement à réparer les dégâts qu'il avait lui-même programmés) mais dans le principe, ça montre combien le système marche sur la tête.
Il y a de tout effectivement et pour ma part j'ai aussi eu la chance, dans une des dernière ligne droite du SN ou nous avions des incorporations régulières, d'où un travail quasi omniprésent et assez gratifiant durant tout mon SN, chose qui n'aurait pas été le cas une année plus tôt, en tout cas dans une moindre mesure.
Il est clair que pour certains, l'ennui était de mise et la majeure partie de leur temps était consacrée à des TIG ou à savoir comment passer sa journée. Mais bon, il y avait de tout et il est évident que passer son SN dans les radio télécommunications par ex, ne permettait pas que l'on puisse s'épanouir, quand tout se déroulait sans accroc
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Par contre il y avait de tout et j'en connais bcp qui n'ont pas vu leur SN passer vu qu'ils étaient régulièrement sur le terrain (opex si je puis dire).
Il est intéressant que des gens de différents milieux aient une occasion de se croiser et de se parler, mais vu la façon dont c'était organisé, je ne suis pas convaincu que ça marchait encore comme ça. A fortiori pas quand les gens qui ne faisaient pas d'études jouaient au soldat à 18 ans et que ceux qui en faisaient finissaient sur des postes spécialisés à 25 ans.
Je ne généraliserai pas cet état de fait, il y avait de tout, mais je suis d'accord que l'on se retrouvait quand même régulièrement avec ce décalage. En même temps c'est le cas dans quasi tous les corps de métiers, les moins diplômés sont sur le terrain tandis que les plus diplômés restent en arrière à des postes plus stratégiques.
Mais l'armée proposée et propose toujours d'ailleurs (enfin je crois) une progression non négligeable sans pour autant avoir eu un cursus scolaire très poussé.
Il est aussi intéressant pour certains en grande difficulté en terme de lecture et cie d'avoir une chance supplémentaire de progresser, mais si le service est une voiture balai pour les échecs du système éducatif, c'est aussi une vision très négative des choses.
Je te rejoins la dessus, mais quand je vois le délitement du système éducatif, ça ne serait pas un mal que le SN revienne, certes dans une mouture modifiée/arrangée aux évolutions de la société actuelle, mais ça permettrait au moins d'avoir un suivi, l'apprentissage de certaines connaissances en dehors du milieu éducatif et par la même occasion se sentir utile à cette société qui crée tous les jours de nouveaux clivages.
Et je ne crois pas que le service te rende davantage "patriote" (dans le sens positif du terme) non plus.
On va avoir un sujet de philo là
C'est dur à dire, voir délicat à exprimer, mais je pense quand même que le SN à tendance à rendre "plus patriote", du moins quand il est accepté. Pour ma part le terme patriote a de toute façon un caractère positif et n'est nullement péjoratif, du moins dans sa définition littérale. On peut être patriote tout en restant objectif, sans dire amen aveuglément à ce que peux faire son propre gouvernement.
Après chacun est libre de trouver son bonheur ou il le souhaite.