Reprise du message précédent :
La nature c'est pas que des animaux qui se bouffent entre eux non plus. Il y a des espèces qui coopèrent pour augmenter la qualité de vie de tous les individus au-delà de ça qu'il serait possible séparément. Si on veut s'inspirer de la nature pour construire notre société inspirons-nous plutôt de ça si on le peut.Alx a écrit : ↑sam. 14 janv. 2023 12:22Reste qu'à mon avis s'il y a une leçon qu'on doit tirer des dégâts qu'a causés la civilisation sur le monde, c'est que l'homme doit être plus proche de son environnement, qu'il trouve sa place au sein d'un écosystème dans lequel il pourrait vivre en symbiose. Aujourd'hui le seul point de référence d'un écosystème stable est celui qu'a fourni la nature, dans lequel il se trouve que les animaux et les plantes se bouffent mutuellement. C'est peut-être pas non plus la seule solution et je doute qu'on décide de retourner à la vie sauvage, mais c'est bon à garder en tête.
Tu sais comment sont produits le lait et les oeufs pour nourrir des milliards d'êtres humains donc tu peux pas sincèrement dire qu'il n'y a pas de souffrance animale... Peut-être que le végan hardcore ne veut même pas de l'œuf venant de la poule en liberté dans un grand espace auquel cas je ne serais pas d'accord avec lui, donc mettons ça de côté car le vrai problème c'est les élevages intensifs. On peut souhaiter un monde dans lequel ceux-ci n'existent plus. C'est mon cas en tous cas.Alx a écrit : ↑sam. 14 janv. 2023 12:22Ce qui motive le mouvement vegan (et je précise bien vegan par opposition aux végétariens), c'est essentiellement un idéal idéologique qui est 100% arbitraire. Autant dire "je ne veux pas faire souffrir les animaux" est tout à fait entendable, autant dire "l'homme ne devrait exploiter aucun animal" pousse le principe trop loin, sachant que ça aboutit à refuser de manger des oeufs et du lait que des animaux produisent naturellement et sans souffrir.
J'espère sincèrement que t'es pas en train de suggérer que les élevages intensifs qui nous fournissent en lait et oeufs sont une forme de symbiose... Par contre oui des vaches et des poules qui gambadent joyeusement auxquelles on fournit de la sécurité, de la nourriture etc. et qui en retour nous donnent du lait et des oeufs, certes on trouvera toujours des gens contre mais soyons sérieux c'est vraiment pas ça le problème dont on parle.
Tu tires une fausse conclusion. Vouloir réduire la souffrance animale au maximum n'a absolument aucun rapport avec vouloir séparer l'homme de la nature. Aller en forêt / montagne, faire de la plongée etc. pour observer la nature et s'en émerveiller, quasiment personne n'est contre ça. Dans la façon dont on construit toutes nos infrastructures il faut aussi de réfléchir à comment limiter notre impact (lumière, bruit, coupure artificielle du territoire de certains animaux etc.). Vouloir réduire la souffrance animale c'est vraiment l'inverse de vouloir se couper de la nature car ça demande de mieux la comprendre et d'essayer de la prendre en compte au maximum et de toujours la garder en tête.Alx a écrit : ↑sam. 14 janv. 2023 12:22La vision idéale d'un vegan ce serait effectivement qu'on réussisse à faire pousser notre bouffe dans un labo sans que ça s'approche de près ou de loin d'un être vivant, et que les plantes et les animaux elles vivent leur vie dans leur coin et on leur fout la paix. Donc dans le fond de séparer l'homme de la nature. C'est foireux (encore une fois, avis personnel ; sachant que j'ai jamais reproché à un vegan d'être vegan non plus, chacun vit sa vie...).
Ouais alors tu me permettras d'avoir un gros doute sur la sincérité et la noblesse d'âme des gens qui venaient expliquer la vie aux autres puis prendre leurs terres, leurs ressources (et "rééduquer" les enfants) comme si de rien n'était (en habitant au Québec / Canada crois-moi on devient sensible sur ce genre de sujets). Par contre oui, je ne crois pas du tout qu'il y ait une solution parfaite et je ne crois pas non plus qu'il faille se laisser guider par un dogmatisme aveugle. Reste la base de "essayons de limiter la souffrance animale au maximum (et d'une manière générale notre impact sur la planète et les écosystèmes)" que personnellement je trouve être un très bon pilier pour bâtir notre société future. C'est pas une solution en soi, c'est une posture qui doit nous amener à chercher des solutions sous un angle différent.Alx a écrit : ↑sam. 14 janv. 2023 12:22Concernant le côté "solution parfaite" qui effectivement n'existe pas, mon raisonnement n'est pas "le parfait n'est pas possible donc faut pas essayer de s'en rapprocher", mais plutôt "une bonne solution est une solution imparfaite". La recherche d'un idéal trop pur pose souvent plus de problèmes que de solutions. Pour prendre un exemple différent on a pu penser un temps que l'environnement le plus parfaitement sain pour les humains serait un environnement à zéro microbe où on laverait tout à la javel et il n'y aurait pas une trace de poussière. Sauf qu'en vrai un environnement sain il faut qu'il soit quand même un peu cradoque, qu'on puisse y développer des systèmes immunitaires et qu'on n'extermine pas toute forme de vie potentiellement nuisible. Les motivations idéalistes sont également les plus susceptibles de mener à des dérives, tu regardes les missionnaires qui allaient "éduquer" les autres civilisations, ils étaient persuadés qu'ils agissaient pour leur bien en leur apportant la bonne parole, leur imposant leurs valeurs nobles et universelles en leur interdisant leurs pratiques "de primitifs et de barbares". Mais au final on ne garde pas un très bon bilan de ce type de colonisation.
Bon en tous cas rendu là je pense que j'ai largement dit ce que j'avais à dire, plusieurs fois même, donc je te laisse le dernier mot.
C'est assez dit le baleine, j'ai le dos fin et je me cache à l'eau.