[News PF] > On a vu le film Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City

[La Rédaction]

Pour le 25ème anniversaire du premier Resident Evil de la PlayStation, la saga profite d'un reboot cinématographique que nous avons pu découvrir en avant-première vendredi soir avant sa sortie nationale ce mercredi 24 novembre.

Le fameux Paul W.S Anderson cède cette fois sa place au réalisateur Johannes Roberts, après avoir œuvré sur quatre films de la franchise (et même sur tous avec différentes casquettes). Cette origin story se veut bien plus fidèle aux jeux que le film de 2002 avec la présence des personnages centraux : Chris et Claire Redfield, Albert Wesker, Leon S. Kennedy, Jill Valentine, William Birkin et bien d'autres. Vous l'aurez compris, pour faire cohabiter tout ce beau monde les scénaristes ont fusionnés les histoires de Resident Evil et Resident Evil 2 pour les faire se dérouler simultanément la nuit du 30 septembre 1998.  L'équipe est donc scindée en deux pour explorer le manoir Spencer d'un côté pendant que d'autres survivants s'occupent du commissariat de Raccoon. Les décors font eux-aussi références aux jeux (y compris les remake), ce qui touchera forcément les fans de la première heure.

Les fans, à qui ce film semble destiné, ne comprendront en revanche pas des choix de casting discutables : Léon ressemble davantage à Carlos Oliviera, Wesker n'a aucun charisme, Ben Bertolucci est un simple complotiste en survêtement. Le pire reste le traitement de nos héros, à des années-lumières des jeux pour certains. Le personnage de Léon est ridiculisé pendant 1h40, le double-jeu de Wesker est dévoilé dès le briefing pour tuer tout éventuel cliffhanger, Annette Birkin fait de la figuration et la terrifiante Lisa Trévor est juste bonne à refiler des clés à Claire parce qu'elle l'a connu à l'orphelinat étant jeune. Ah oui, dans le film Claire et Chris sont deux orphelins élevés par Birkin (!) après la mort de leurs parents...

En dehors des libertés prises au niveau des personnages, on ne peut que regretter que le budget ne soit pas à la hauteur des ambitions du portage. Un simple texte en début de film explique ainsi que la société pharmaceutique Umbrella a quitté la ville, emportant avec elle les habitants les plus aisés. Du coup, Raccoon City n'est plus qu'une ville fantôme dans laquelle seule une demi-douzaine de zombies s'amasse aux grilles du commissariat où Léon est seul maître à bord ! L'effet de masse propre aux morts-vivants tombe à plat et l'absence de personnages secondaires retire autant de victimes potentielles à l'écran. Ce n'est donc pas un carnage, ni même l'apocalypse du film de 2004 et encore moins la panique étouffante de l'intro de 28 semaines plus tard.  De là à dire que le film passe à côté de son sujet, il n'y a qu'un pas.

En condensant deux jeux en un film de moins de deux heures tout est survolé : les ambitions d'Umbrella, les expériences sur Lisa, le contenu du sous-sol du manoir, la création du virus G, l'implication d'Irons (...) tout en autorisant des grosses ficelles pour torcher le métrage qui amènera probablement une suite qu'on espère mieux bricolée.  Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City s'avère être au final une déception tant on reste sur l'impression qu'il y avait mieux à faire avec tous ces ingrédients. Il rate aussi le coche de remettre les adaptations cinéma sur de bons rails presque 20 ans après les premières aventures d'Alice.

Bon, il a au moins le mérite d'être bourré d'easter eggs et de donner envie de se replonger dans les jeux qui, eux, sont des chef-d'oeuvres intemporels ! C'est déjà ça.

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[Xary]

Ah mince... J'y croyais, vu la fidélité des lieux et le fait qu'il y ait cette fois les héros des jeux.

Dommage, à regarder dans quelques années sur une plateforme donc.

[Jericho]

Une saga maudite en terme d'adaptation...

[J-WeL972]

C'était sûr que ça finirait ainsi, dès le casting ça sentait pas bon et mélanger les deux épisodes en 1 film c'était pas une bonne idée.

[Vincent]

J'y ai cru un moment, mais pas longtemps. Dommage.

[Kurita92]

A chier partout