Heu, ouais, sauf que ça ne contredit nullement sa position actuelle.
Son premier point c'est qu'un gouvernement qui utilise le 49.3 s'expose à une motion de censure et que "c'est le jeu". Effectivement c'est le jeu, et il est tout aussi normal que le gouvernement actuel soit soumis au même exercice.
Son second point est que le 49.3 est utilisé lorsque le gouvernement n'a pas confiance en sa majorité. Là le point qui est faux est que ce soit toujours le cas, mais c'était certainement le cas au moment où il parlait (divisions au sein de la majorité sur la loi travail). La situation aujourd'hui est différente, d'ailleurs pour citer l'interview de Libé :
C’est la quatre-vingt-neuvième fois que l’exécutif utilise cet outil depuis 1958, et il l’a fait dans trois situations différentes : en cas de majorité faible ou relative, comme Georges Pompidou en 1967 et Michel Rocard en 1988 ; quand la majorité existe mais qu’elle est frondeuse, ce fut le cas avec Manuel Valls sur la loi dite «El Khomri» ; et enfin quand la majorité est loyale, mais que l’opposition utilise son droit d’amendement, non pour améliorer le texte, mais pour retarder son adoption. Ce fut déjà le cas sous Edouard Balladur en 1993, pour la loi sur la privatisation des entreprises publiques. La situation actuelle n’est donc pas inédite. Mais ce qui est frappant, c’est que les oppositions ne se défendent même pas de pratiquer l’obstruction, elles l’assument. Et celle-ci repose autant dans le nombre des amendements que dans leur nature, qui consiste parfois à remplacer un mot par son synonyme. C’est un spectacle qui n’est pas de nature à redorer l’image de l’institution.
J'ajouterai que quand bien même Philippe se serait contredit entre ce qu'il déclarait à l'époque et ce qu'il fait aujourd'hui, ça ne prouve aucunement qu'il est en tort. L'argumentation
ad hominem est un sophisme connu.
M'enfin venant d'un mec sur Twitter qui met plus de hashtags que d'arguments dans ses messages, je ne suis pas surpris de voir un manque de contextualisation de la réflexion.